Après avoir passé près de huit ans derrière les barreaux, Iván Hernández Carrillo bénéficie du droit de rester dans l'île, qu'il ne voulait pas quitter.
(RSF/IFEX) – Correspondant de la petite agence de presse Pátria, Iván Hernández Carrillo a regagné le domicile familial de la province de Matanzas, le 19 février 2011, après avoir passé près de huit ans derrière les barreaux. Détenu et condamné lors du « Printemps noir » de mars 2003 à vingt-cinq ans de prison, Iván Hernández Carrillo bénéficie du droit de rester dans l’île, qu’il ne voulait pas quitter. Il est le deuxième journaliste dans ce cas après Héctor Maseda Gutiérrez, libéré une semaine plut tôt. Iván Hernández Carrillo a fait savoir qu’il comptait reprendre ses activités de journaliste indépendant.
Pedro Argüelles Morán est désormais le dernier journaliste victime du « Printemps noir » à attendre sa libération. Nous espérons qu’elle interviendra rapidement, comme celle d’Albert Santiago Du Bouchet, emprisonné depuis 2009. Nous attendons, par ailleurs, de connaître les motifs exacts de la détention de l’ancien producteur et journaliste espagnol Sebastián Martínez Ferrate, incarcéré à La Havane depuis le 11 juillet 2010.
La page douloureuse du « Printemps noir » se tourne. Le geste des autorités de La Havane, dont nous nous félicitons, doit maintenant se prolonger dans le respect des droits de tous les citoyens, journalistes, blogueurs et militants des droits de l’homme qui réclament davantage de liberté d’expression. La répression doit cesser et l’État accepter le principe du pluralisme. Les récents signes encourageants d’ouverture, comme le déblocage de certains blogs et sites, doivent inaugurer un véritable débat entre les autorités et la société civile.