(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au gouverneur de la province de Santiago del Estero, Carlos Juárez, RSF a exprimé « sa préoccupation » après que les quotidiens « La Voz del Interior », publié à Cordoba (province de Cordoba – nord ouest), et « El Liberal », publié à Santiago del Estero (province de Santiago del Estero – nord ouest), […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au gouverneur de la province de Santiago del Estero, Carlos Juárez, RSF a exprimé « sa préoccupation » après que les quotidiens « La Voz del Interior », publié à Cordoba (province de Cordoba – nord ouest), et « El Liberal », publié à Santiago del Estero (province de Santiago del Estero – nord ouest), ont reçu des menaces. L’organisation a demandé au gouverneur « de se saisir de cette affaire afin qu’une enquête approfondie permette d’identifier les auteurs de ces menaces ». Elle a également demandé que des mesures soient prises en vue de garantir la sécurité des journalistes. « Ces actes d’intimidations traduisent une dégradation de la situation de la liberté de la presse dans la province de Santiago del Estero, » a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Selon les informations obtenues par RSF, le quotidien « La Voz del Interior » a reçu, le 1er août 2000, deux appels l’avertissant qu’un reporter du journal présent dans la ville de Santiago del Estero « pourrait avoir un accident si [le journal] continuait à s’en prendre à [Carlos] Juárez ». Le 30 juin, l’un des vendeurs du quotidien avait été menacé par un inconnu qui l’avait prévenu que le journal pourrait « brûler » pour avoir publié des informations qui « ne plaisent pas à Tata [surnom de Carlos Juarez] ». « La Voz del Interior » avait critiqué la gestion et les pratiques du gouvernement de la province de Santiago del Estero. Ce dernier a, le 2 août, rejeté sur des « personnes malintentionnées » sans lien avec l’administration de la province, la responsabilité des menaces.
Par ailleurs, depuis la mi-juillet, le quotidien « El Liberal », publié à Santiago del Estero, recevrait également des menaces téléphoniques et trois de ses journalistes seraient victimes d’une campagne de diffamation. Ces pressions seraient également liées à la publication par le quotidien d’enquêtes sur des irrégularités supposées commises par l’administration de la province.