Hisham Gaafar n'est cependant pas encore complètement libre : il devra passer trois heures au commissariat de police deux fois par semaine. Il est également interdit de sortie du territoire.
Cet article a été initialement publié sur rsf.org le 9 avril 2019.
Après plus de trois années de détention arbitraire, le journaliste égyptien Hisham Gaafar, a été libéré. Reporters sans frontières (RSF) attend maintenant l’abandon des charges qui pèsent contre lui et sa liberté sans condition.
Souffrant de nombreux problèmes de santé aggravés par des conditions de détention difficiles, dont l’isolement, l’absence de soins, et des mauvais traitements, le journaliste et défenseur des droits humains Hisham Gaafar a enfin pu retrouver les siens, dans la nuit du 6 au 7 avril, après avoir passé plus de trois ans en détention préventive, sans jamais avoir été jugé. Le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires, saisi notamment par RSF, avait déclaré arbitraire la détention du journaliste, qui avait arrêté le 21 octobre 2015.
Hisham Gaafar n’est cependant pas encore complètement libre : il devra passer trois heures au commissariat de police deux fois par semaine. Il est également interdit de sortie du territoire. « RSF est soulagé de voir le calvaire d’Hisham Gaafar s’adoucir, indique le bureau Moyen-Orient de RSF. Rien ne justifiait cependant son arrestation et son maintien en détention. Les autorités doivent rendre cette libération inconditionnelle. »
Au moins 30 journalistes sont encore en détention préventive ou emprisonnés pour leur travail en Egypte. Le pays occupe la 161ème place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par Reporters sans frontières.