(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Clemente Engonga, ministre de l’Intérieur, RSF a protesté contre l’interpellation de Pedro Nolasco Ndong, président de l’Association de presse de Guinée équatoriale (ASOPGE) à l’aéroport de Malabo. RSF a demandé au ministre de prendre les mesures nécessaires pour que les documents et l’argent qui ont été confisqués à […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Clemente Engonga, ministre de l’Intérieur, RSF a protesté contre l’interpellation de Pedro Nolasco Ndong, président de l’Association de presse de Guinée équatoriale (ASOPGE) à l’aéroport de Malabo. RSF a demandé au ministre de prendre les mesures nécessaires pour que les documents et l’argent qui ont été confisqués à Nolasco Ndong lui soient restitués dans les plus brefs délais. L’organisation a rappelé que la Guinée équatoriale a ratifié le Pacte international relatif aux droits politiques et civils qui garantit la liberté d’expression et la liberté de circulation.
Selon les informations recueillies par RSF, Nolasco Ndong a été interpellé le 13 mai 2001 à l’aéroport de Malabo alors qu’il revenait du séminaire organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Windhoek en Namibie, à l’occasion de la 11ème Journée internationale de la liberté de la presse. La police lui a confisqué un rapport sur la situation de la liberté de la presse en Guinée équatoriale depuis 1991, ainsi que tous les documents distribués à ce séminaire. Les agents lui ont également extorqué 100 $US (114 euros) sans aucune explication.
RSF a rappelé qu’en février, le maire de Malabo, Gabriel Mba Bela, avait ordonné la fermeture de l’ASOPGE (consulter l’alerte de l’IFEX du 26 février 2001). En Guinée équatoriale, l’accès à l’information est totalement contrôlé par les autorités. Tous les médias électroniques sont soumis à la censure et la presse privée est quasiment inexistante. Le parti au pouvoir contrôle les principales publications du pays, les radios et la télévision.