(FPJQ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse du RSF, daté 9 mars 2001: La FPJQ surveillera l’exercice de la liberté de presse au Sommet des Amériques de Québec MONTRÉAL, CANADA – La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) s’inquiète de l’atmosphère d’insurrection appréhendée lors du Sommet des Amériques, qui se tiendra à Québec au […]
(FPJQ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse du RSF, daté 9 mars 2001:
La FPJQ surveillera l’exercice de la liberté de presse au Sommet des Amériques de Québec
MONTRÉAL, CANADA – La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) s’inquiète de l’atmosphère d’insurrection appréhendée lors du Sommet des Amériques, qui se tiendra à Québec au Canada du 20 au 22 avril, et de ses conséquences sur la liberté de presse.
Bien qu’aucune entrave à la liberté de presse ou incident impliquant des journalistes n’ait été signalé jusqu’à présent, la FPJQ entend demeurer vigilante afin de s’assurer que tous les journalistes puissent travailler à la couverture de ce sommet dans un contexte normal, sans entrave à leur travail.
Les événements de l’année écoulée permettent cependant d’entretenir des craintes à ce sujet. Le 1er mai dernier, à Montréal, des journalistes ont été arrêtés et détenus pendant toute une nuit alors qu’ils couvraient une manifestation. Le 23 octobre 2000, lors d’une rencontre internationale du G-20 à Montréal, les forces policières à cheval ont repoussé sans ménagement les journalistes qui couvraient les manifestants et certains membres de la presse ont été intimidés.
Les importantes mesures de sécurité entourant le Sommet font l’objet de controverse depuis bien des mois et semblent avoir engendré un climat de ville assiégée à Québec. Une clôture de béton et d’acier de 4 km de long protège un grand périmètre de sécurité. La ville sera barricadée comme une forteresse durant le sommet. Les résidants et commerçants du périmètre se voient imposer des laissez-passer et les 10 000 fonctionnaires provinciaux seront mis en congé forcé, la ville de Québec étant le siège du gouvernement du Québec.
Ces mesures ne font que donner une idée de l’ampleur du cauchemar logistique qui frappera Québec lors des trois jours du Sommet. Plus de 3 000 policiers seront affectés à la sécurité de cet événement qui devrait réunir 3 000 journalistes, 34 chefs d’État, 4 000 délégués et 10 000 manifestants.
La FPJQ surveillera de près l’évolution de la situation pour s’assurer que la liberté de presse soit pleinement respectée.