(RSF/IFEX) – Plusieurs juridictions honduriennes ont considéré unanimement que les plaintes déposées contre cinq journalistes pour « atteintes à l’honneur » par le gérant de l’Entreprise hondurienne de télécommunications Hondutel Marcelo Chimirri étaient irrecevables. Les magistrats ont estimé qu’il n’existait pas assez d’arguments juridiques permettant d’accuser Renato Álvarez et Rossana Guevara, de la chaîne Televicentro, Melissa Amaya […]
(RSF/IFEX) – Plusieurs juridictions honduriennes ont considéré unanimement que les plaintes déposées contre cinq journalistes pour « atteintes à l’honneur » par le gérant de l’Entreprise hondurienne de télécommunications Hondutel Marcelo Chimirri étaient irrecevables. Les magistrats ont estimé qu’il n’existait pas assez d’arguments juridiques permettant d’accuser Renato Álvarez et Rossana Guevara, de la chaîne Televicentro, Melissa Amaya et Juan Carlos Funes, de la station Radio Cadena Voces, et Carlos Mauricio Flores, chef de rédaction du quotidien « El Heraldo ».
Les journalistes avaient publié des articles relatifs au détournement présumé d’appels téléphoniques internationaux, d’après des informations révélées par le quotidien mexicain « El Universal ». Des magistrats de San Pedro Sula (Nord-Ouest) devraient prochainement se prononcer concernant la plainte déposée contre Nelson Fernández, directeur de la rédaction du quotidien régional « La Prensa ».
La Commission nationale des droits de l’homme a déclaré à Reporters sans frontières que cette décision judiciaire constituait « un triomphe pour la liberté d’expression face à une vague d’intimidations qui vise à abolir le droit à la vérité et à l’information ».
« Nous savions que nous n’avions commis aucun délit, nous avons publié des informations sur un fait ayant eu des répercussions à l’étranger et sur lequel il faudra mener une enquête approfondie », a déclaré à l’organisation Melissa Amaya.