Hussein Ali Makki, administrateur des pages Facebook et Twitter de Rasad News, une importante source d'informations sur les violations des droits de l'homme au Bahreïn, a été arrêté le 9 juin 2011.
(RSF/IFEX) – Le 16 juin 2011 – RSF souligne les derniers développements au Bahreïn, au Yémen et en Libye :
BAHREIN
Hussein Ali Makki, administrateur des pages Facebook et Twitter de Rasad News, une importante source d’informations sur les violations des droits de l’homme au Bahreïn, a été arrêté le 9 juin 2011. Depuis, les forces de sécurité auraient repris le contrôle de ces pages et diffuseraient des informations hostiles aux manifestants et soutenant ouvertement la répression des autorités. A la suite de cela, Rasad News a ouvert un nouvelle page sur Facebook pour poursuivre son travail.
Par ailleurs, PalTalk, un service de discussion en ligne par chat, audio et vidéo, qui permet de dialoguer avec les internautes d’autres réseaux, serait bloqué depuis le début du mois de juin. Il servait de plus en plus de forum à des discussions d’ordre politique. Les autorités auraient dans leur collimateur l’un de ses chatrooms communautaires, « Bahrain Nation », utilisé par les opposants pour communiquer avec des centaines d’internautes du pays.
Un nouveau site d’informations critique à l’égard du gouvernement, http://bahrainmirror.com , est également inaccessible depuis le 5 juin dernier.
Ali Omid, administrateur d’un forum de discussion en ligne, qui avait été arrêté le 10 mai, a été relâché le 22 mai dernier. Il serait toujours potentiellement passible de poursuites.
Par ailleurs, Mattar Ibrahim Mattar, député du parti Al-Wefaq, a comparu, sans notification préalable, devant une cour martiale, le 12 juin dernier. Très présent sur la scène médiatique afin de dénoncer la répression à l’oeuvre au Bahreïn, cet homme politique a été arrêté le 2 mai dernier, au lendemain d’une interview sur Al-Jazeera, dans laquelle il avait insisté sur le risque d’arrestations de leaders de l’opposition. Il a été inculpé pour avoir « appelé ouvertement au renversement du gouvernement », « disséminé des rumeurs tendancieuses » et « avoir participé à des rassemblements illégaux ».
Hussein Al-Durazi, journaliste sportif du quotidien « Al-Ayam », interpellé suite à une convocation à la station de police de Riffa le 23 mai dernier, a été libéré le 2 juin. D’après les informations recueillies, le journal aurait décidé de mettre un terme à son contrat.
Quant au procès des responsables du journal « Al-Wasat », il a été reporté au 19 juin prochain.
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YEMEN
La garde républicaine a saisi 5000 exemplaires du quotidien « Akhbar Al-Youm » au checkpoint Qahaza à l’entrée de Sanaa, le 12 juin dernier. La livraison était destinée aux gouvernorats Taëz, Ibb et Dhamar.
Le 9 juin déjà, les forces de sécurité avaient confisqué les exemplaires du quotidien « Al-Oula » et de l’hebdomadaire « Al-Sharia » à Sanaa. C’est la neuvième fois que le journal « Al-Oula » est victime de telles confiscations depuis le déclenchement des manifestations il y a quatre mois.
LIBYE
Reporters sans frontières est soulagée d’apprendre la libération, le 13 juin, de Kamel Al-Tallou, journaliste d’Al-Jazeera, détenu depuis le 19 mars dernier. Ce ressortissant britannique d’origine libyenne avait été arrêté dans la région de Zaouïa en compagnie de trois autres journalistes de la chaîne qatarie : Lotfi Messaoudi (Tunisien), libéré le 31 mars, Ahmed Vall Ould el-Dine (Mauritanien), libéré le 11 avril et Ammar Al-Hamdane (Norvégien) libéré le 14 avril.