Dans des dizaines de pays à travers le monde, des radios sont censurées, sont condamnées à des amendes, ou tout simplement n'ont plus le droit d'émettre.
Le 3 mai a été proclamé la Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993 suivant la recommandation adoptée par l’UNESCO. Le 3 mai est une occasion pour informer les citoyens des atteintes portées à la liberté de la presse. Dans des dizaines de pays à travers le monde, des radios sont censurées, sont condamnées à des amendes, ou tout simplement n’ont plus le droit d’émettre, pendant que des journalistes et des directeurs de radio sont harcelés, attaqués, détenus ou même tués. Après avoir ajouté, à la demande de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), les collaborateurs des médias communautaires à la liste des journalistes à protéger par l’ONU, l’UNESCO vient de reconnaître en avril 2012 l’AMARC en tant qu’ONG « associée ». C’est une grande victoire des radios communautaires et associatives.
« Parler sans crainte : Assurer la liberté d’expression dans tous les médias » : tel est le thème de l’édition 2012 de la Journée mondiale de la liberté de la presse. À l’occasion de la conférence internationale de San Jose, Costa Rica du 3 au 5 mai organisée par l’UNESCO, l’AMARC appelle à la liberté d’installation et d’accès au spectre hertzien pour les radios, notamment pour les radios communautaires et associatives, et une répartition des fréquences équitable.
AMARC affirme que les radiodiffuseurs de la société civile, jouent un rôle essentiel dans les zones de conflit et en cas de catastrophe climatique et naturelle, en information et protection des populations et lors des processus de reconstruction. L’AMARC demande aux États et aux gouvernements, ainsi qu’aux autorités de régulation de la presse et de la radiodiffusion de respecter leurs engagements quant à la liberté de la presse et de la radiodiffusion.
Partout dans le monde, les radios communautaires doivent pouvoir se développer et travailler dans un environnement sûr légalement et économiquement. Leur droit à la diffusion doit être reconnu et renforcé. Les radios communautaires permettent aux exclus, marginalisés, femmes et aux pauvres de s’exprimer publiquement et celles-ci devraient être davantage reconnu par la communauté internationale.
À travers le service aux membres, le réseautage et l’implémentation de projets, AMARC réunit plus de 4000 radios communautaires, fédérations et alliés des radios communautaires dans plus de 150 pays. Le principal impact de l’AMARC depuis sa fondation en 1983 a été d’accompagner et d’appuyer l’établissement d’un secteur mondial de la radio communautaire. L’AMARC plaide pour le droit à la communication au niveau international, national, local et de quartier, défend et promeut les intérêts du mouvement des radios communautaires à travers la solidarité, le réseautage et la coopération.