(AMARC/IFEX) – Ci dessous, un communiqué de presse de l’AMARC, daté du 1er novembre 2000: L’AMARC APPUIE LE DROIT DE LA POPULATION A PROTESTER 1er novembre 2000 : Lors de la conférence régionale en Hongrie en octobre dernier, l’assemblée générale de l’AMARC-Europe a dénoncé les autorités tchèques pour les arrestations de militants et pour les […]
(AMARC/IFEX) – Ci dessous, un communiqué de presse de l’AMARC, daté du 1er novembre 2000:
L’AMARC APPUIE LE DROIT DE LA POPULATION A PROTESTER
1er novembre 2000 : Lors de la conférence régionale en Hongrie en octobre dernier, l’assemblée générale de l’AMARC-Europe a dénoncé les autorités tchèques pour les arrestations de militants et pour les atteintes aux droits humains, incluant le droit à la communication.
Les arrestations sont survenues pendant que le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale se réunissaient en septembre dernier à Prague. La résistance de Grassroots envers la mondialisation économique s’était déjà propagée à travers le monde. Les oppositions à ce mouvement ont pris la forme de tentatives à la suppression d’information. Avant les conférences FMI/Banque Mondiale à Washington en avril 2000, le FMI avait publié une politique de presse refusant l’accès à différents journalistes médiatiques, tant autonomes que communautaires. L’AMARC a protesté contre cette politique et a mené une action mixte signée par 27 organismes pour la liberté d’expression lors du meeting annuel de l’IFEX (Échange international de la liberté d’expression) à New York en mai 2000. Dans le prolongement des efforts de l’AMARC pour soutenir les engagements de Grassroots et pour défendre leurs droits légitimes de communiquer leurs opinions, leurs perspectives et leurs analyses, nous vous demandons de vous joindre à nous afin de contraindre les officiels à libérer les détenus toujours incarcérés jusqu’à ce jour à Prague.
(Par l’assemblée générale de l’AMARC-Europe)
À la suite des manifestations contre le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale en septembre 2000 à Prague, plus de 800 personnes furent arrêtées. Aujourd’hui, après plusieurs semaines, certaines personnes parmi ces dernières demeurent toujours en prison.
Le Ministère de l’Intérieur de la République Tchèque a refusé de divulguer les noms et le nombre exact de personnes incarcérées mais, selon l’équipe de soutien légal de Prague (Prague Legal Support Team (PLST)), il y aurait 2 polonais, 1 danois, 1 britannique et au moins un tchèque dont l’identité et les accusations sont encore inconnues. De plus, 70 autres personnes ont été déclarées disparues par leur famille et leurs amis. Le dernier rapport du PLST affirme qu’il y a toujours des personnes disparues qui pourraient être en prison, dont 2 roumains, 2 kurdes et un américain.
Selon des rapports ramassés par les observateurs légaux à Prague (OPH), les personnes incarcérées sont privées de leurs droits humains, soit le droit de communiquer avec leur famille et de contacter un avocat, le droit de recevoir de la nourriture et de l’eau régulièrement, le droit à un interprète et le droit d’exemption à la brutalité policière. Les mauvais traitements de la police ont souvent été identifiés comme étant de la torture d’après la Déclaration universelle des droits humains. Le meilleur espoir pour ces détenus reste l’information du public et la mise en marche de moyens de pression sur les ambassades et les officiels qui n’ont rien fait pour protéger leurs citoyens.
L’AMARC-Europe, qui représente les médias libres et indépendants des pays de part et d’autre du continent, traite de cette problématique comme faisant partie de sa lutte constante pour les droits et libertés humains. Les événements en République tchèque ne sont qu’une parcelle d’un plus grand problème de criminalisation envers Grassroots et d’autres mouvements sociaux à travers le monde. L’AMARC-Europe, en accord avec sa Charte, se résout à surveiller et résister à cette tendance dangereuse de toutes les façons possibles, et ce, pour tous ses membres, et dénonce la nature injuste et manipulatrice de la couverture des événements de Prague par les médias de masse.
Recommended Action
Faire appel au ministre de l’Intérieur:
– lui demandant de libérer les détenus toujours incarcérés à Prague
Appeals To
Ministre de l’Intérieur
Stanislav Gross
Nad Stolou 3
Prague 7, 17000
Prague, République tchèque
Bureau du Ministère
Tél: +420 2 614 33151
Fax: +420 2 614 33560
Standardiste général
Tél: +420 2 614 21115
Fax: +420 2 614 33508
Veuillez initier et maintenir les moyens de pression sur les autorités concernées (télécopier/téléphoner aux ambassades étrangères en République tchèque).
Envoyer des copies de vos protestations à l’initiateur si possible.