"Le WiPC a joué un rôle majeur dans la documentation des violations des droits de l'homme subies par les écrivains dans le monde pendant un demi siècle," déclare Marian Botsford Fraser, Présidente du Comité.
(WiPC/IFEX) – LONDRES, 15 novembre 2010 – Le Comité des Ecrivains en Prison de PEN International (WiPC) commémore son cinquantenaire en 2010, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Ecrivain en Prison, et rend hommage à 41 écrivains de par le monde qui ont été tués au cours de l’année écoulée.
« Le Comité des Ecrivains en Prison a joué un rôle majeur dans la documentation des violations des droits de l’homme subies par les écrivains dans le monde pendant un demi siècle, » déclare Marian Botsford Fraser, Présidente du Comité des Ecrivains en Prison. « Le 15 novembre nous attirons l’attention sur les situations urgentes actuelles, tout en rappelant des centaines et des centaines de cas de personnes emprisonnées, harcelées, agressées physiquement ou même assassinées parce qu’elles ont simplement exercé leur droit d’exprimer librement leurs pensées et leurs idées. »
La remise du prix Nobel de la paix 2010 à Liu Xiaobo, président fondateur du Centre PEN Chinois Indépendant, confère à l’anniversaire de cette année un sens particulier, poursuit Botsford Fraser : « D’une part, nous célébrons l’attribution du prix Nobel à notre confrère de PEN, Liu Xiaobo, pour son dévouement à la liberté d’expression et la démocratie en Chine. D’autre part, M. Liu est publiquement inculpé comme criminel et purge actuellement une peine de 11 ans d’emprisonnement, avec près de 40 autres écrivains chinois. Depuis l’annonce de l’attribution du prix début octobre, la détention et le harcèlement de dissidents chinois se sont accrus de manière alarmante. »
Ailleurs, la situation dangereuse des écrivains et journalistes au Mexique se poursuit – neuf d’entre eux ont été tués cette année seulement. En Iran, le WiPC a enregistré 37 cas d’écrivains, de bloggeurs et de journalistes actuellement emprisonnés. L’année dernière, quatre journalistes ont été tués au Pakistan, trois au Nigéria.
Au cours de l’année 2010, les centres PEN jettent un coup de projecteur sur les efforts actuels et passés du WiPC, avec des projets, des livres, des prix et des évènements spéciaux. Par exemple, PEN Allemagne accueillera un évènement à Berlin le 15 novembre, focalisé sur l’œuvre de la femme écrivain bélarusse Svetlana Alexievitsch qui ne peut pas publier dans son propre pays. PEN Catalogne et Pen Suède annoncent le vainqueur du prix PEN. En Ecosse et en Australie, les centres PEN ont organisé des expositions de différentes « chaises vides » évoquant ces nombreux écrivains absents de la sphère publique parce qu’ils sont emprisonnés. Les membres de PEN Cuba et PEN Chine exilés de leurs pays respectifs ont traduits divers écrits et profils d’écrivains emprisonnés en espagnol et en chinois. PEN Angleterre et PEN Italie publient actuellement des collections d’articles sur les thèmes de la liberté d’expression et de la littérature.
A l’occasion du 50ème anniversaire du WiPC, le Président de PEN International, John Ralston Saul, fait également un commentaire : « Depuis 50 ans, le WiPC de PEN International appelle la communauté des droits de l’homme dans le monde entier à suivre le statut des écrivains menacés et emprisonnés, et travaille pour leur libération et leur sécurité. Malgré nos succès continus, la liste de ceux qui sont toujours menacés reste excessivement longue. Ainsi, le travail du WiPC est plus que jamais important. »
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