(RSF/IFEX) – La Cour constitutionnelle a invalidé de fait, le 31 mars 2009, l’ordre de détention de trois jours émis contre le directeur de l’hebdomadaire « Semana », Alejandro Santos, en estimant suffisant le rectificatif apporté par son journal à un article publié en 2008, mentionnant le nom du magistrat José Alfredo Escobar Araujo. Le magistrat, s’estimant […]
(RSF/IFEX) – La Cour constitutionnelle a invalidé de fait, le 31 mars 2009, l’ordre de détention de trois jours émis contre le directeur de l’hebdomadaire « Semana », Alejandro Santos, en estimant suffisant le rectificatif apporté par son journal à un article publié en 2008, mentionnant le nom du magistrat José Alfredo Escobar Araujo. Le magistrat, s’estimant atteint dans son honneur, avait engagé une procédure contre l’hebdomadaire et obtenu gain de cause. Alejandro Santos avait été condamné à de la prison et à une amende après avoir refusé de modifier le rectificatif selon des critères excessifs dictés par la justice. La Cour constitutionnelle a fait valoir qu’en ordonnant un droit de réponse ou une rectification à un média, la justice ne pouvait imposer à celui-ci un format rédactionnel précis.
« Cette décision vient rappeler que le droit de réponse ou de rectification ne saurait être détourné dans le but d’affaiblir un média ou de punir un journaliste. La Cour s’est d’ailleurs fondée sur une jurisprudence déjà existante, que les précédentes juridictions ne pouvaient ignorer. En toute logique, cette décision doit s’appliquer à Daniel Coronell, directeur du programme d’informations « Noticias Uno » sur la chaîne publique Canal Uno, condamné à la même peine et pour des motifs similaires dans une affaire distincte », a déclaré Reporters sans frontières.
Mise à jour du cas Santos: http://ifex.org/en/content/view/full/102024
Pour des informations complémentaires sur le cas Coronell, cliquer ici: http://ifex.org/en/content/view/full/101925