(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Procureur général de la Nation, José Antonio Sossa, RSF a protesté contre le mandat d’arrêt lancé contre Carlos Singares, directeur du quotidien « El Siglo ». L’organisation a demandé à Sossa d’annuler cette mesure qu’il avait prise le 25 mai 2000. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a rappelé qu’en […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Procureur général de la Nation, José Antonio Sossa, RSF a protesté contre le mandat d’arrêt lancé contre Carlos Singares, directeur du quotidien « El Siglo ». L’organisation a demandé à Sossa d’annuler cette mesure qu’il avait prise le 25 mai 2000. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a rappelé qu’en janvier, le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression des Nations Unies a affirmé que « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ».
Selon les informations recueillies par RSF, le Procureur général de la Nation, Sossa, a ordonné, le 25 mai, l’arrestation pour huit jours de Singares, directeur du quotidien « El Siglo », pour avoir publié des informations qui « offensent [sa] dignité, [son] honneur et [son] rang ». La veille, le quotidien avait publié un article l’accusant d’avoir fait pression sur le procureur Roberto Murgas Torraza, « pour le contraindre à rendre un jugement contraire à ses principes » dans une affaire de diffamation. Torraza avait finalement démissionné, en janvier 2000, après avoir dénoncé le « terrorisme institutionnel » et les pressions exercées par Sossa.
La loi panaméenne autorise le Procureur général de la Nation à prononcer des peines de prison ne dépassant pas huit jour sans procès et sans possibilité d’appel.