Tout journaliste étranger désirant se rendre au territoire pour y couvrir un évènement doit désormais obtenir une autorisation préalable du ministère de l'Intérieur à Gaza.
(RSF/IFEX) – Le 5 octobre 2011 – Reporters sans frontières considère avec inquiétude l’adoption, le 25 septembre 2011, par le ministère de l’Intérieur de Gaza, de nouvelles mesures rendant plus difficile l’accès à la bande de Gaza aux journalistes étrangers.
Maintenant, tout journaliste étranger désirant se rendre à Gaza pour y couvrir un évènement doit obtenir une autorisation préalable du ministère de l’Intérieur à Gaza. L’examen de cette demande peut prendre plusieurs jours. Le gouvernement du Hamas justifie ces restrictions par un souci de sécurité et de contrôle, suite notamment à l’assassinat du militant italien Vittorio Arrigoni par un groupe armé, le 15 avril dernier.
Les journalistes devront désormais remettre un dossier comprenant une photocopie de leur passeport, des photographies d’identité et mentionner un garant sur le territoire gazaoui. D’autre part, les points de passage de Rafah et Erez ont été fermés, comme l’a annoncé le secrétaire du ministère de l’Intérieur, Kamel Abu Madhi, ce qui restreint l’accès à Gaza.
Suite à une réunion, le 3 octobre 2011, de la Foreign Press Association (FPA) avec le directeur du bureau de communication de Hamas, le Dr. Hassan Abu Hashish, les journalistes présents se sont pourtant montrés optimistes. Selon certains, l’autorisation initiale et la période d’attente permettrait aux journalistes d’obtenir une accréditation annuelle pour exercer leur métier à Gaza.
Reporters sans frontières croit que cette mesure entrave la liberté de mouvement des journalistes, et complique davantage la couverture médiatique de la bande de Gaza. L’organisation demande aux autorités gazaouies de revenir sur leur décision, en facilitant l’accès de leur territoire à la presse internationale.