Reporters sans frontières tient à saluer les vertus de journalisme de données, qui représente un progrès considérable pour l’émergence d’un contre-pouvoir face à des puissances non-gouvernementales opaques.
Suite à la publication d’une enquête basée sur l’analyse de plusieurs millions de documents sur les sociétés offshore et les paradis fiscaux, Reporters sans frontières tient à saluer les vertus de ce journalisme de données qui représente un progrès considérable pour l’émergence d’un contre-pouvoir face à des puissances non-gouvernementales opaques.
“La rencontre de donneurs d’alerte et de journalistes d’enquête qui exercent leurs fonctions de watchdog de la démocratie permet de contrecarrer une savante organisation du secret fondée parfois sur des ramifications planétaires. Ces nouveaux outils de transparence serviront à lutter contre le détournement de fonds publics, les appropriations de fortunes frauduleuses et la corruption”, a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.
De la même manière que RSF avait observé les effets positifs des révélations de WikiLeaks dans la lutte contre les régimes répressifs, l’organisation se réjouit du travail réalisé par le consortium journalistique d’investigation américain ICIJ grâce au financement de l’ONG américaine Center for Public Integrity.
Plus de 2,5 millions de fichiers ont servi de matière première à la publication, par 38 médias du monde entier, de cette enquête menée sur plus de 15 mois et conduite par le réseau de journalistes d’investigation du ICIJ, qui a mobilisé plus de 86 journalistes de 46 pays. Le quotidien suisse Le Matin explique que les données rendues publiques – contrats, photocopies de passeport, livres de comptes – concernent environ 122 000 entités, liées à plus de 130 000 personnes dans 140 pays.