(RSF/IFEX) – RSF condamne l’acharnement judiciaire qui vient d’aboutir au renvoi derrière les barreaux d’Angel Mario Ksheratto, du quotidien local « Cuarto Poder », au motif qu’il n’aurait pas respecté les clauses de son contrôle judiciaire. Le 11 novembre 2006, des fonctionnaires de la Agencia Estatal de Investigación (AEI) du Chiapas (Sud), ont arrêté le journaliste et […]
(RSF/IFEX) – RSF condamne l’acharnement judiciaire qui vient d’aboutir au renvoi derrière les barreaux d’Angel Mario Ksheratto, du quotidien local « Cuarto Poder », au motif qu’il n’aurait pas respecté les clauses de son contrôle judiciaire. Le 11 novembre 2006, des fonctionnaires de la Agencia Estatal de Investigación (AEI) du Chiapas (Sud), ont arrêté le journaliste et l’ont transféré à la prison d’El Amate, où il avait déjà purgé dix-huit jours de détention entre le 4 et le 22 février, avant d’être libéré moyennant une caution de 8 000 euros.
Ksheratto est poursuivi en justice pour « diffamation » par une fonctionnaire de l’Etat du Chiapas qu’il avait mise en cause dans une affaire de détournement de fonds publics. Selon la législation locale, plus sévère que dans les autres états du pays, il risque une peine de cinq ans de prison et une amende équivalente à 75 jours de salaire minimum.
Ksheratto a été arrêté à trois reprises, en janvier 2003, octobre 2005 et février 2006. A chaque fois, il lui a été reproché un manquement à son obligation de signer, une fois par semaine, le registre des cautions. Cette formalité le contraint à un déplacement de 120 kilomètres depuis son lieu de travail et de résidence.