(RSF/IFEX) – Joseph Guyler C. Delva, président de la Commission indépendante d’appui aux enquêtes relatives aux assassinats de journalistes (CIAPEAJ), est revenu à Port-au-Prince le 25 novembre 2007. Cible de menaces de mort à répétition, le journaliste avait dû quitter le pays précipitamment, le 9 novembre, après avoir été pris en chasse par des inconnus […]
(RSF/IFEX) – Joseph Guyler C. Delva, président de la Commission indépendante d’appui aux enquêtes relatives aux assassinats de journalistes (CIAPEAJ), est revenu à Port-au-Prince le 25 novembre 2007. Cible de menaces de mort à répétition, le journaliste avait dû quitter le pays précipitamment, le 9 novembre, après avoir été pris en chasse par des inconnus dans le quartier de Pétion-Ville. D’abord réfugié en République dominicaine, il avait ensuite gagné la Floride. Accueilli à son arrivée par Claudy Gassant, commissaire du gouvernement du tribunal civil de Port-au-Prince, Delva a dit avoir obtenu « l’engagement formel du président de la République », René Préval, d’assurer sa sécurité.
Lors d’une conférence de presse donnée au lendemain de son retour, le journaliste a attribué une nouvelle fois l’origine des menaces le visant au sénateur Rudolph Boulos, titulaire, selon lui, d’un passeport américain alors que la Constitution haïtienne de 1987 proscrit la double nationalité. Delva a également soupçonné le sénateur, ainsi que le commissaire de police Daniel Ulysse, de « bloquer » l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique, directeur de Radio Haïti Inter, le 3 avril 2000. Le dossier est suivi par la CIAPEAJ. Selon Delva, le juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé a émis un mandat d’amener jamais exécuté contre le commissaire Daniel Ulysse, et Boulos refuse de répondre à toute convocation judiciaire.