(RSF/IFEX) – Le président de la République Alan García s’est prononcé personnellement, le 10 décembre 2008, en faveur de la libération de Magaly Medina, journaliste controversée de la chaîne de télévision privée ATV. Cette dernière purge depuis le 16 octobre une peine de cinq mois de prison ferme pour « diffamation » à l’encontre du joueur de […]
(RSF/IFEX) – Le président de la République Alan García s’est prononcé personnellement, le 10 décembre 2008, en faveur de la libération de Magaly Medina, journaliste controversée de la chaîne de télévision privée ATV. Cette dernière purge depuis le 16 octobre une peine de cinq mois de prison ferme pour « diffamation » à l’encontre du joueur de football Paolo Guerrero, qu’elle avait accusé à l’antenne d’entretenir une liaison extraconjugale. Devant un groupe de soutien à la présentatrice, le chef de l’État a estimé que ces deux mois de réclusion étaient « suffisants » et qu’il allait se pencher sur cette affaire avec la ministre de la Justice, Rosario Fernández.
Celle-ci a pour sa part estimé dans une déclaration à la radio privée RPP Noticias que le Président disposait effectivement des « prérogatives constitutionnelles pour accorder sa grâce à n’importe quel citoyen », mais a rappelé que Medina n’était actuellement pas dans une situation juridique appropriée pour pouvoir en bénéficier. Sa condamnation n’est en effet toujours pas définitive, puisque la journaliste, par l’intermédiaire de son avocat, César Nakazaki, a fait appel de la sentence.
« La réaction du Président relève du bon sens, et à ce titre est appréciable, même si elle est tardive. Il est à souhaiter que son intervention accélère la libération de la journaliste, qui purge actuellement une peine totalement disproportionnée par rapport aux faits dont elle a été reconnue coupable, et cela en dépit de la procédure d’appel, normalement suspensive », a déclaré Reporters sans frontières.
Mise à jour du cas Medina (anglais seulement): http://ifex.org/en/content/view/full/97747