(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières ne se satisfait pas des simples promesses de sanctions que le corps des carabiniers compteraient engager contre certains de ses agents, suite à l’agression du photographe Víctor Salas, le 21 mai 2008 lors d’une manifestation à Valparaíso. Selon l’agence espagnole EFE, pour laquelle le journaliste travaille, les carabiniers devraient prendre […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières ne se satisfait pas des simples promesses de sanctions que le corps des carabiniers compteraient engager contre certains de ses agents, suite à l’agression du photographe Víctor Salas, le 21 mai 2008 lors d’une manifestation à Valparaíso. Selon l’agence espagnole EFE, pour laquelle le journaliste travaille, les carabiniers devraient prendre des mesures disciplinaires contre « sept ou huit » (voire neuf selon certaines versions) carabiniers présents à cette manifestation. Dans une lettre adressée à la direction d’EFE, le corps des carabiniers assure avoir identifié le policier à cheval qui a infligé un coup de cravache métallique à Víctor Salas, le blessant très grièvement à l’oeil. Mais curieusement, alors que l’Union des photographes et des caméramen a transmis à la hiérarchie des clichés du carabinier incriminé, celle-ci prétend ne pas pouvoir nommer l’individu en question.
« Nous continuons de trouver suspecte l’attitude du corps des carabiniers dans cette affaire. Outre qu’il semble incapable de dire si l’un de ses hommes, photo à l’appui, a été identifié ou non, pourquoi parle-t-il maintenant de sanctionner plusieurs agents, dont il est tout aussi incapable de donner le nombre exact? Les carabiniers semblent chercher à gagner du temps, faute de sanctionner réellement l’un des leurs », a déclaré Reporters sans frontières. Directeur d’EFE Chili, Manuel Fuentes a confié à l’organisation que Víctor Salas devrait bientôt subir une troisième opération, susceptible de déterminer le niveau de perception que son oeil droit pourrait récupérer.