Reporters sans frontières condamne le blocage par l’État équato-guinéen, le 12 mai 2013, de l’accès à Facebook et à certains sites de l’opposition, tel celui de la Convergence pour la démocratie sociale, qui présentera des candidats aux élections législatives et municipales du 26 mai 2013.
Reporters sans frontières condamne le blocage par l’État équato-guinéen, le 12 mai 2013, de l’accès à Facebook et à certains sites de l’opposition, tel celui du principal parti d’opposition : la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), qui présentera des candidats aux élections législatives et municipales du 26 mai 2013. Le site du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), le parti présidentiel, demeure en revanche parfaitement accessible.
« Cet acte de censure sur ordre présidentiel est déplorable et constitue une atteinte grave à la liberté de l’information » a déclaré Reporters sans frontières. « Nous dénonçons cette offensive du président Obiang Nguema contre l’équité du processus démocratique surtout pendant la période électorale » a ajouté l’organisation.
Selon un correspondant de l’Agence France Presse en Guinée équatoriale, Samuel Obiang Mbana, « Facebook a été désactivé sur tout le territoire équato-guinéen à la demande de la présidence et du gouvernement, suite à l’annonce d’une manifestation anti-Obiang Nguema prévue le 15 mai prochain par des étudiants et des opposants au régime ».
Cette action des autorités équato-guinéennes aurait déjà entrainé une baisse importante des chiffres d’affaires de cybercafés de Malabo, ce qui démontre l’impact du blocage sur l’accès à l’information.
Teodoro Obiang Nguema, président depuis 34 ans, figure sur la liste des « prédateurs de la liberté de l’information » établie par Reporters sans frontières et publié le 3 mai 2013. Guinée équatoriale occupe également le 166e place sur 179 pays dans le Classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.