(RSF/IFEX) – Ahmed Benchemsi et Karim Boukhari, respectivement directeur de la publication et chef des actualités de l’hebdomadaire « TelQuel », ont été condamnés en appel, le 29 décembre 2005, à deux mois de prison avec sursis et à une amende de 800 000 dirhams (72 000 euros). En janvier, les deux journalistes, condamnés pour « diffamation » dans […]
(RSF/IFEX) – Ahmed Benchemsi et Karim Boukhari, respectivement directeur de la publication et chef des actualités de l’hebdomadaire « TelQuel », ont été condamnés en appel, le 29 décembre 2005, à deux mois de prison avec sursis et à une amende de 800 000 dirhams (72 000 euros). En janvier, les deux journalistes, condamnés pour « diffamation » dans une autre affaire, comparaîtront à nouveau devant la cour d’appel de Casablanca.
« Contrairement à notre attente, la sentence disproportionnée prononcée à l’encontre d’Ahmed Benchemsi et de Karim Boukhari en première instance n’a pas été revue à la baisse. Nous espérons néanmoins que la cour d’appel sera moins sévère à l’égard de « TelQuel » lors du second procès, qui doit se tenir en janvier 2006″, a déclaré Reporters sans frontières.
« Si le verdict initial prononcé dans cette seconde affaire venait lui aussi à être confirmé, cela signerait le coup de grâce pour « TelQuel » », a déploré l’organisation.
La cour d’appel de Casablanca a confirmé la peine de deux mois de prison avec sursis, rendue en première instance, et a réduit de 200 000 dirhams (18 000 euros) l’amende infligée aux journalistes Ahmed Benchemsi et Karim Boukhari. Ils ont déposé un pourvoi en cassation.
Ahmed Benchemsi et Karim Boukhari avaient été initialement condamnés le 15 août dernier à deux mois de prison avec sursis, 25 000 dirhams (2 250 euros) d’amende et un million de dirhams (90 000 euros) de dommages et intérêts pour diffamation à l’encontre de la députée Halima Assali.
Dans un billet satirique intitulé « Secret d’une brune », Karim Boukhari avait retracé l’évolution de sa carrière, la désignant par le pseudonyme d »Asmaa », « pour éviter qu’elle ne crie à la diffamation ». Le journaliste racontait comment cette femme qu’il dit être une ancienne « cheïkha » (danseuse populaire), est devenue parlementaire. Malgré l’utilisation de pseudonyme, la députée Halima Assali s’était reconnue et avait intenté une action en justice.
« TelQuel » est poursuivi pour diffamation dans une autre affaire, dont le procès en appel commencera le 3 janvier. Dans ce dossier, qui oppose l’hebdomadaire à la présidente d’une association d’aide à l’enfance, « TelQuel » avait, lors du premier jugement, été condamné à verser 900 000 dirhams (81 000 euros) de dommages et intérêts et 10 000 dirhams (900 euros) d’amende.