(RSF/IFEX) – « Peu d’actes violents ont été commis contre la presse à l’occasion du référendum révocatoire du 10 août 2008 qui remettait en jeu le mandat du président Evo Morales et ceux de huit gouverneurs régionaux. Alors qu’on pouvait craindre le pire vu le contexte politique tendu, nous sommes soulagés du climat relativement calme dans […]
(RSF/IFEX) – « Peu d’actes violents ont été commis contre la presse à l’occasion du référendum révocatoire du 10 août 2008 qui remettait en jeu le mandat du président Evo Morales et ceux de huit gouverneurs régionaux. Alors qu’on pouvait craindre le pire vu le contexte politique tendu, nous sommes soulagés du climat relativement calme dans lequel s’est déroulé le vote. Nous condamnons néanmoins la dizaine d’attaques visant des journalistes et des médias qui sont survenus les jours précédents », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 1er août 2008, Silvia Gómez, de la chaîne de télévision privée PAT, a été victime d’une attaque au gaz lacrymogène de la part d’un policier alors qu’elle couvrait un affrontement entre des membres de l’Union Juvénile de Santa Cruz (opposition) et des militants du Mouvement vers le Socialisme (MAS), le parti du président Evo Morales.
Le 3 août, plusieurs journalistes, dont Carlos Hugo Vaca de l’agence Reuters, ont été insultés par des partisans du gouvernement alors qu’ils suivaient le passage d’une caravane des partisans du MAS à Santa Cruz. Carlos Hugo Vaca a été battu et accusé d’avoir des liens avec le pouvoir économique dans la région.
Le 5 août, les locaux de la chaîne de télévision privée Unitel-Oruro ont été attaqués par des étudiants d’une université publique. La chaîne a dû suspendre ses émissions pendant 24 heures. Juan Carlos Soria, responsable d’Unitel-Oruro, a indiqué que l’agression était certainement liée au fait que le siège du groupe de presse se trouve à Santa Cruz, bastion de l’opposition.
Également le 5 août, à Oruro, Dehymar Antezana, de La Patria, a été jeté à terre et roué de coups par des mineurs. Le journaliste était en train de les photographier jetant des pierres sur un convoi militaire en route pour Cochabamba. Le journaliste a dû se rendre à l’hôpital afin d’y être soigné.
Le 6 août, Edwin Flores, du média privé Radio Patujú, Adalberto Eguëz, cameraman de Canal 11 Televisión Universitaria et Rubén Villán, journaliste indépendant, ont été brutalisés alors qu’ils couvraient la venue d’Evo Morales à Trinidad à l’occasion de la fin de sa campagne. Edwin Flores a été insulté et roué de coups par des membres du Comité Civique de Trinidad.
Le 10 août, Mili Saravia et Maria Luz Arce, de la station de radio progouvernementale Patria Nueva, ont été agressées alors qu’elles couvraient le vote dans deux écoles de Tarija. Mili Saravia a été la cible de jets de pierres, notamment de la part d’un certain Gutiérrez qui appartiendrait au Comité Civique de la ville. Mili Saravia a été agressée alors qu’elle demandait des explications sur l’existence de listes parallèles. Elle a été prise à partie violemment par des membres des bureaux électoraux de l’école San Roque qui voulaient savoir pour quel média elle travaillait. Ils ont ensuite signalé sa présence à la police.
Pour des informations complémentaires sur le cas Hugo Vaca, cliquer ici (anglais et espagnol seulement): http://ifex.org/en/content/view/full/95957
Pour des informations complémentaires sur le cas Flores, cliquer ici (anglais et espagnol seulement): http://ifex.org/en/content/view/full/95992