(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur général de la Nation, José Antonio Sossa, RSF a protesté contre la perquisition des locaux du quotidien « El Siglo » et le mandat d’arrêt délivré contre son directeur, Carlos Singares. L’organisation a demandé à Sossa d’annuler ce mandat d’arrêt. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a rappelé qu’en […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur général de la Nation, José Antonio Sossa, RSF a protesté contre la perquisition des locaux du quotidien « El Siglo » et le mandat d’arrêt délivré contre son directeur, Carlos Singares. L’organisation a demandé à Sossa d’annuler ce mandat d’arrêt. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a rappelé qu’en janvier 2000, le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression des Nations unies a affirmé que « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ».
Selon les informations recueillies par RSF, des agents de police ont perquisitionné, le 22 juin, les locaux du quotidien « El Siglo », avec l’ordre d’arrêter Singares. Ils n’ont pu interpeller le journaliste qui ne se trouvait pas à son bureau. Singares est accusé de « diffamation et irrespect » par le procureur général de la Nation. Le jour même, le quotidien avait publié un article dans lequel un avocat accusait le procureur général de la Nation de pratiques pédophiles.
Le 25 mai, Sossa avait déjà ordonné l’arrestation de Singares. Il lui reprochait d’avoir publié des informations qui « offensaient [sa] dignité, [son] honneur et [son] rang ». Sossa avait annulé ce mandat d’arrêt le 30 mai, décision dont s’était félicitée RSF.
La loi panaméenne autorise le procureur général de la Nation à prononcer des peines de prison ne dépassant pas huit jours sans procès et sans possibilité d’appel.