(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF daté du 25 avril 2000: Neuf ans après, Reporters sans frontières renouvelle sa demande que toute la lumière soit faite sur l’assassinat d’un journaliste Dans une lettre adressée à Luis Ángel González Macchi, président du Paraguay, à la veille de la célébration de la Journée du […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF daté du 25 avril 2000:
Neuf ans après, Reporters sans frontières renouvelle sa demande que toute la lumière soit faite sur l’assassinat d’un journaliste
Dans une lettre adressée à Luis Ángel González Macchi, président du Paraguay, à la veille de la célébration de la Journée du journaliste dans ce pays, Reporters sans frontières (RSF) s’est inquiétée de « l’impunité dont continuent à bénéficier les auteurs de l’assassinat, en 1991, de Santiago Leguizamon. » L’organisation craint que cet acte, « qui constitue l’une des plus graves atteinte à la liberté de la presse dans ce pays au cours des dix dernières années », ne reste impuni. Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation, a demandé au Président « de prendre toutes les mesures nécessaires afin que toute la lumière soit faite sur ce meurtre », et a prié ce dernier « d’user de toute [son] influence auprès des autorités brésiliennes pour obtenir l’extradition des douze personnes recherchées pour ce meurtre et qui résident au Brésil ». L’organisation a également demandé à Luis Ángel González Macchi « de donner des instructions afin que la Police nationale paraguayenne transmette au parquet de la ville de Pedro Juan Caballero (en charge de l’enquête) les résultats de ses investigations ».
Le 26 avril 1991, Santiago Leguizamon, directeur de Radio Mburucuyá, une station de Pedro Juan Caballero, une ville frontalière avec le Brésil, était abattu après avoir dénoncé des affaires de contrebande et de trafic drogue. D’après le Syndicat des journalistes du Paraguay (SPP), neuf ans plus tard, quatorze personnes sont toujours recherchées par la justice paraguayenne pour leur participation, directe ou indirecte, à ce meurtre. Sur les quatre tueurs présumés, deux ont été assassinés en juin 1992 et deux autres sont incarcérés au Brésil dans le cadre d’autres affaires. La justice paraguayenne attend toujours leur extradition ainsi que celle de Daniel Alvarez Georges, Fernando Mendonca et Luis Enrique Rodríguez, soupçonnés d’être les commanditaires du meurtre, et de dix autres personnes, toutes de nationalité brésilienne. Par ailleurs, à ce jour, la Police nationale n’a toujours pas remis les résultats de ses investigations sur ce meurtre au parquet de la ville de Pedro Juan Caballero, chargé de l’enquête.
