Mohamed Abdel Qader Al-Jassem avait été condamné pour "diffamation" après avoir accusé les services de renseignements iraniens d'ingérence dans les affaires du Koweït.
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se félicite de la décision de la Cour suprême de Koweït du 24 janvier 2011, de casser le jugement condamnant l’avocat et net-citoyen Mohamed Abdel Qader Al-Jassem à trois mois de prison ferme. Arrêté le 22 novembre 2010, il a été libéré après 62 jours de détention.
Mohamed Al-Jassem avait été condamné pour « diffamation » à l’encontre du Premier ministre, suite à la publication d’un article sur son blog ( http://www.aljasem.org ) en novembre 2009, dans lequel il accusait les services de renseignements iraniens d’ingérence dans les affaires du Koweït par le biais d’un homme d’affaires proche du Premier ministre, Cheikh Nasser Mohammad Al-Ahmed Al-Sabah. La Cour d’appel avait réduit la peine d’un an de prison prononcée en première instance à trois mois de prison.
Reporters sans frontières salue la libération de Mohamed Al-Jassem mais rappelle l’acharnement judiciaire dont ce dernier fait l’objet. Mohamed Al-Jassem est en effet la cible de nombreuses plaintes déposées, pour la plupart, par le Premier ministre. L’avocat et net-citoyen devra ainsi comparaître le 31 janvier devant la justice pour « diffamation » envers l’émir et « propagation de fausses informations » sur le Koweït.