Le jour de l'Écrivain emprisonné est un jour international destiné à reconnaître les écrivains qui résistent à la répression du droit à la liberté d'expression et qui s'élèvent contre ceux qui s'en prennent à leur droit de communiquer l'information.
Le jour de l’Écrivain emprisonné est un événement annuel, un jour «international» destiné à reconnaître et soutenir les écrivains qui résistent à la répression du droit à la liberté d’expression et qui s’élèvent contre ceux qui s’en prennent à leur droit de communiquer l’information. Au cours de la présente année, le 15 novembre 2013, nous aborderons un certain nombre de cas précis, tirés de quatre régions géographiques, représentant le genre de menaces et d’attaques auquel nos collègues auront à faire face dans le monde. Il s’agit de:
Dina Meza – journaliste, défenseuse des droits de l’Homme et écrivaine maintes fois récompensée, est depuis 2006 la cible de menaces et de harcèlement constants. Aucune enquête de police digne de ce nom n’a été menée, et les mécanismes de protection nationaux en place brillent par leur inefficacité. PEN International est convaincue que la raison de cette campagne de harcèlement et de menaces dont elle fait l’objet est sa persistance à vouloir s’exprimer et exercer sa profession librement, et que sa vie est en danger. À ce titre, nous en appelons aux autorités du Honduras, et les prions instamment d’ouvrir une enquête sur ces menaces et d’assurer véritablement la protection de Dina Meza.
Fazil Say – est un écrivain, compositeur et musicien turc, dont la peine de 10 mois de prison avec sursis pour « diffamation religieuse » a été confirmée en appel le 20 septembre 2013. Cette condamnation est la conséquence d’une série de tweets et retweets envoyés en avril 2012, qui contenaient notamment un vers attribué au poète de la Perse du XIIe siècle, Omar Khayyam. PEN International estime que la condamnation de Fazil Say constitue une violation de son droit à s’exprimer librement, et en appelle aux autorités turques pour l’annulation immédiate et inconditionnelle de sa peine, conformément à l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et à l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme, deux instruments internationaux ratifiés par la Turquie.
Zahra Rahnavard – universitaire, écrivain et politicienne, est officieusement assignée à résidence à Téhéran depuis le mois de février 2011. Motif : son activisme politique, et celui de son mari. PEN International demande sa libération immédiate et sans condition, conformément à l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel l’Iran est partie.
Kunchok Tsephel Gopey Tsang – est écrivain en ligne et cofondateur/ rédacteur en chef du site Internet en langue tibétaine Chomei [la lampe] http://www.tibetcm.com, inculpé de « divulgation de secrets d’état » le 12 novembre 2009 ; il purge à l’heure actuelle une peine de prison de 15 ans. À la lumière des éléments de preuve disponibles, PEN International est convaincue qu’il soit très probable qu’il a été jeté en prison uniquement pour avoir exercé, pacifiquement, son droit à s’exprimer librement, et appelle les autorités chinoises à le libérer immédiatement et inconditionnellement.