(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 25 février 2003 : La FIJ demande que l’on lève les charges pesant sur les journalistes ayant couvert la réunion de protestation des écologistes à Gibraltar La Fédération Internationale des Journalistes a demandé que soient levées les charges pesant sur deux journalistes espagnols […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 25 février 2003 :
La FIJ demande que l’on lève les charges pesant sur les journalistes ayant couvert la réunion de protestation des écologistes à Gibraltar
La Fédération Internationale des Journalistes a demandé que soient levées les charges pesant sur deux journalistes espagnols qui seront jugés à Gibraltar le 4 mars, après avoir été arrêtés, ainsi que 12 autres journalistes, le mois dernier alors qu’ils couvraient une réunion de protestation organisée par des écologistes.
José Martin, rédacteur pour la chaîne de télé privée Tele 5, et Virgillo Moreno, journaliste-photographe pour une autre chaîne privée, Antena 3, faisaient partie du groupe de reporters et photographes arrêtés en mer avec un certain nombre d’activistes et ont été détenus pendant 10 heures le 20 janvier. Ils se déplaçaient dans de petites embarcations et essayaient de filmer les actions de protestation menées pour dénoncer l’emploi du bassin par un pétrolier impliqué dans des activités de délestage responsables, selon les activistes, de la présence de nappes de pétroles dans la région.
« Ces journalistes sont punis alors qu’ils n’ont fait que leur travail, » a déclaré Aidan White, Secrétaire général de la FIJ. « Il est scandaleux de les emmener devant les tribunaux pour avoir couvert un sujet et pour avoir mis en exergue un problème important d’intérêt public. »
Martin et Moreno seront confrontés aux autorités judiciaires en relation avec les incidents entourant leur arrestation, mais la FIJ pense que l’action en justice ne se justifie pas et ne fait que pénaliser davantage les journalistes qui ont déjà « assez souffert. »
« Ces journalistes ont été arrêtés en mer d’une manière très dangereuse, ont été détenus pendant plus de 10 heures et n’ont été libérés qu’après avoir payé une amende de 1,600 et 750 Euros, » a dit Aidan White, « il est inacceptable que d’autres souffrances leur soient infligées. Toutes les charges retenues contre eux devraient être levées. »
La FIJ estime que les arrestations lors de l’incident – des journalistes des journaux espagnols El Mundo et El País et des chaînes contrôlées par l’Etat TV Española et Canal Sur et des chaînes privées Antena3 et Tele5 – étaient de la provocation et manquaient de discernement. « Le traitement infligé aux journalistes témoigne d’un étonnant manque de tolérance et de respect vis-à-vis de la liberté de la presse dans le chef des autorités de Gibraltar, » déclare la FIJ.
L’intérêt public quant à la pollution par le pétrole se fait plus important en Espagne depuis le mois de novembre, suite à la catastrophe écologique et économique causée par le naufrage du pétrolier « Prestige », qui a commencé à sombrer au large de la côte nord-ouest, déversant 20 tonnes de carburant. Il avait été remorqué vers la haute-mer avant de couler et gît maintenant au fond de la mer. Il continue néanmoins à perdre son chargement toxique.
Depuis leur arrestation, les journalistes espagnols jouissent du soutien d’autres organisations de journalistes en Europe, dont la NUJ (National Union of Journalists) en Grande-Bretagne et en Irlande, qui a, cette semaine, rejoint la FIJ dans son appel lancé aux autorités de Gibraltar d’abandonner les poursuites à l’encontre de Virgillo Moreno et José Martin.