Pris pour cibles par l'armée régulière, l'Armée syrienne libre et les forces du PYD, les acteurs de l'information pris en étau.
MISE À JOUR: Un autre journaliste, Mohammed Al-khal, a été tué par le bombardement gouvernemental au cartier Hamidiya, dans la ville de Deir al-zour lorsqu’il couvrait les affrontements entre les forces armées et l’Armée syrienne libre le 25 novembre (CPJ, 26 novembre 2012).
(RSF/IFEX) – D’après l’agence de presse officielle Sana, un journaliste de la télévision d’Etat syrienne, Bassel Tawfiq Youssef, a été tué, le 21 décembre 2012, dans le quartier de Tadamoun, au sud de Damas. Sana impute sa mort à des « terroristes ». De son côté, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) affirme que le journaliste été tué par balles par des rebelles qui l’accusaient d’appartenir aux chabbihas, les milices civiles du régime.
Par ailleurs, d’après le réseau Syria Stamp, cité par la Syrian Journalistic Association (SJA), le citoyen-journaliste Hozan Abdel Halim Mahmoud, membre du réseau Syria Stamp, a été tué le 20 novembre 2012 à Ras Al-Ain (Al-Hasaka) par les forces de sécurité du parti kurde Parti de l’Union démocratique (PYD), alors qu’il filmait les affrontements entre l’Armée syrienne libre et le PYD. Il avait été très actif dans la couverture des manifestations à Qamishli. Dans la même ville, la veille, Abed Khalil, Président du Conseil municipal kurde, journaliste de profession, avait été tué par un sniper de l’Armée syrienne libre, dans le cadre de ces affrontements.
Le 18 novembre, Mohammed Al-Khalid, citoyen-journaliste originaire de Homs, a été exécuté par le bataillon Namr de la brigade Diraa Al-Shahba à Alep, du fait de ses critiques répétées de la gestion, par ce bataillon, de la ville.
La SJA indique qu’Abdullah Hassan Kaake, militant de l’information, a été tué, sous la torture, par les services de renseignements militaires à Alep, le 17 novembre 2012. Il est le frère d’Abdel Ghani, également citoyen-journaliste, et d’Ahmed Kaake, qui ont tous deux trouvé la mort depuis le début du soulèvement.
Reporters sans frontières rappelle, que depuis le début du conflit, au moins 15 journalistes et 41 citoyens-journalistes ont été tués en Syrie dans le cadre de leurs activités de collecte et de diffusion de l’information.
Par ailleurs, le 19 novembre 2012, Mohammad Al-Zaher, citoyen-journaliste plus connu sous le nom d’Abu Nasser Na’imi, a été tué dans un bombardement d’Al-Bouaida, banlieue de Damas. Le 16 novembre, Mustafa Kerman, militant de l’information à Alep, a été mortellement blessé dans le bombardement du quartier Al-Bustan Al-Qassir à Alep.
L’organisation salue la libération, le 17 novembre dernier, du journaliste turc, Cüneyt Ünal, enlevé le 20 août à Alep. Trois journalistes étrangers sont toujours portés disparus, ou aux mains de leurs ravisseurs :
presse à Beyrouth afin de demander sa libération.