En plus des "cadenas" et de son émission dominicale "Aló Presidente", le président Hugo Chávez a lancé un nouveau programme de radio.
(RSF/IFEX) – Le choix était clair : se plier à l’obligation de transmettre les discours fleuves (« cadenas ») présidentiels ou disparaître des écrans. La chaîne privée câblée RCTV-Internacional (RCTVI), suspendue depuis le 24 janvier 2010, a finalement accepté de s’enregistrer comme « producteur audiovisuel national » pour pouvoir recommencer à émettre. Sa direction a néanmoins annoncé la création d’une autre chaîne internationale, RCTV Mundo. Se reposera inévitablement la question de savoir si cette dernière, dont la vocation est d’être producteur audiovisuel international, sera dispensée à ce titre de « cadenas » lors de son homologation.
Au-delà du seul cas RCTVI, RSF considère que le problème de fond concerne le principe même de « cadenas » présidentielles diffusées en même temps sur toutes les chaines hertziennes et câblées nationales quand une seule suffirait. A quoi servent-elles, sinon à monopoliser la parole publique ? En plus des « cadenas » et de son émission dominicale « Aló Presidente », le président Hugo Chávez a lancé, le 18 février dernier, un nouveau programme de radio « De repente. . .Con Chávez » (« Tout à coup. . .avec Chávez »), sans horaire ni jour fixes. « Quand vous écoutez un air de harpe, vous pourrez penser qu’il s’agit de Chávez », a déclaré le chef de l’État lors du programme inaugural.