Le correspondant de "Hablemos Press" avait été arrêté le 25 mai par des agents de la Sécurité de l'État, alors qu'il couvrait une manifestation organisée par des dissidents dans la capitale.
(RSF/IFEX) – Le journaliste Calixto Ramón Martínez Arias a débuté une grève de la faim, le 2 juin 2010, date de sa réincarcération au sein du Centre alternatif de traitement des détenus (Centro Alternativo de Procesamiento de Detenidos), situé à La Havane. Le journaliste proteste contre les déplacements forcés d’opposants de l’est du pays.
Le correspondant de « Hablemos Press » avait été arrêté le 25 mai par des agents de la Sécurité de l’État, alors qu’il couvrait une manifestation organisée par des dissidents dans la capitale. Plus d’une semaine a passé sans que les autorités ne donnent la moindre indication sur son lieu de détention. Martínez a depuis été placé en cellule d’isolement.
La réincarcération de Martínez porte de nouveau à 25 le nombre de journalistes détenus dans les prisons cubaines. RSF prend néanmoins acte du transfert de deux journalistes parmi six prisonniers politiques, Iván Hernández Carrillo et José Luis García Paneque, vers des établissements pénitentiaires les rapprochant de leurs familles. Les deux hommes avaient été arrêtés lors du »Printemps noir » en 2003, ainsi que le correspondant de RSF Ricardo González Alfonso.
« C’est un pas important, mais insuffisant », a déclaré Guillermo Fariñas, hospitalisé suite à une grève de la faim débutée en février dernier, afin d’obtenir la libération des prisonniers politiques en mauvaise santé.
RSF continue de réclamer la libération des journalistes cubains emprisonnés au seul motif d’avoir exercé leur métier en bravant la censure des autorités.