RSF demande aux autorités égyptiennes de libérer immédiatement et sans condition le journaliste Mahmoud Hussein Gomaa, en détention provisoire depuis deux ans, et d'abandonner les poursuites à son encontre.
Cet article a été initialement publié sur rsf.org le 21 décembre 2018.
Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités égyptiennes de libérer immédiatement et sans condition le journaliste Mahmoud Hussein Gomaa, en détention provisoire depuis deux ans, et d’abandonner les poursuites à son encontre.
La détention provisoire du journaliste d’Al Jazeera Mahmoud Hussein Gomaa atteint ce 22 décembre la limite fixée par la loi égyptienne. Employé à Doha, au Qatar, par la chaîne Al Jazeera, bête noire du pouvoir égyptien, Mahmoud Hussein Gomaa a été interpellé il y a deux ans, alors qu’il rentrait chez lui pour voir sa famille restée en Egypte. Depuis, sa détention provisoire a été systématiquement renouvelée. Les charges qui pèsent contre lui ne sont pas encore définitives, son procès n’ayant pas commencé, mais il est soupçonné d’«incitation à la haine, publication de fausses informations, appartenance à un groupe interdit». Le groupe de travail des Nations unies a jugé sa détention arbitraire.
« Une détention provisoire de deux ans n’est autre qu’une condamnation arbitraire infligée au journaliste, » déclare RSF. Nous appelons les autorités à libérer ce journaliste égyptien, les charges qui pèsent contre lui ne reposant sur aucune preuve. »
L’Egypte occupe la 161e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par RSF. Le journalisme indépendant y est moribond. Au moins 38 journalistes professionnels ou non y sont actuellement privés de liberté pour leur travail d’information.