(RSF/IFEX) – Anas Guennoun, directeur de l’hebdomadaire « Al Ahali », a été emprisonné le 2 avril 2004 à Tanger. Condamné à dix mois de prison ferme pour diffamation, il doit par ailleurs être entendu dans une seconde affaire, le 21 avril, au tribunal de première instance de Tanger. « Reporters sans frontières condamne vigoureusement cet emprisonnement. Depuis […]
(RSF/IFEX) – Anas Guennoun, directeur de l’hebdomadaire « Al Ahali », a été emprisonné le 2 avril 2004 à Tanger. Condamné à dix mois de prison ferme pour diffamation, il doit par ailleurs être entendu dans une seconde affaire, le 21 avril, au tribunal de première instance de Tanger.
« Reporters sans frontières condamne vigoureusement cet emprisonnement. Depuis le début de l’année 2004, et la grâce royale accordée à l’ensemble des journalistes condamnés, le Maroc semblait donner des garanties sur le respect des libertés publiques. Le Premier ministre, Driss Jettou, en visite à Washington en janvier dernier, avait d’ailleurs déclaré que son pays s’était engagé dans un processus de démocratisation à un « rythme élevé ». Dans ce contexte, nous avons du mal à comprendre comment un journaliste peut encore être incarcéré pour un simple article. Nous demandons aux autorités marocaines de faire libérer ce journaliste et de supprimer les peines de prison pour les délits de presse », a déclaré l’organisation.
Guennoun est le premier journaliste à être incarcéré au Maroc depuis le 7 janvier. Sa condamnation à dix mois de prison pour diffamation à l’encontre d’un homme politique a été confirmée par la Cour suprême. Une autre plainte pour diffamation, déposée par le wali de Tanger (gouverneur), est venue s’ajouter à son dossier. Guennoun avait signé, il y a cinq ans, un article sur la vie privée du wali.