(RSF/IFEX) – Le directeur du quotidien « Le Matin », Mohammed Benchicou, et le caricaturiste Ali Dilem, du quotidien « Liberté », ont été interpellés, le 8 septembre 2003 à 9h00 (heure locale), et conduits au commissariat central d’Alger. RSF condamne les mesures d’intimidation dont continuent à être victimes les journalistes indépendants qui osent critiquer ou tourner en dérision […]
(RSF/IFEX) – Le directeur du quotidien « Le Matin », Mohammed Benchicou, et le caricaturiste Ali Dilem, du quotidien « Liberté », ont été interpellés, le 8 septembre 2003 à 9h00 (heure locale), et conduits au commissariat central d’Alger.
RSF condamne les mesures d’intimidation dont continuent à être victimes les journalistes indépendants qui osent critiquer ou tourner en dérision le pouvoir. L’organisation demande instamment l’abandon de telles méthodes et espère que les procédures légales entamées seront strictement observées. Elle rappelle les propos du président Abdelaziz Bouteflika qui s’était fait, en juin dernier, le champion de la liberté de la presse devant le Parlement européen affirmant qu’en Algérie « aucun titre ou journaliste n’a fait l’objet d’une quelconque persécution ».
Benchicou et Dilem avaient refusé de se rendre à trois convocations de la police, arguant du fait que « les journalistes sont en droit de ne pas soumettre leurs écrits à l’appréciation de la police judiciaire ». Lors d’une conférence de presse publiée dans le quotidien « Le Matin » du 6 septembre, ils avaient annoncé leur intention « de ne plus déférer aux convocations de la police judiciaire et de réserver leurs explications et moyens de défense à la justice et à elle seule ». Dilem a précisé qu’il avait « confiance dans la justice algérienne ».