(RSF/IFEX) – Le journaliste Hassan Bourras, condamné par le tribunal d’El Bayadh (ouest algérien), le 6 novembre 2003, à deux ans de prison ferme et une interdiction d’exercer pendant cinq ans sa profession, a été mis en liberté provisoire par le tribunal de Saida sur la demande de ses avocats. Le plaignant ne s’étant pas […]
(RSF/IFEX) – Le journaliste Hassan Bourras, condamné par le tribunal d’El Bayadh (ouest algérien), le 6 novembre 2003, à deux ans de prison ferme et une interdiction d’exercer pendant cinq ans sa profession, a été mis en liberté provisoire par le tribunal de Saida sur la demande de ses avocats. Le plaignant ne s’étant pas présenté à l’audience, le procès à été reporté au 23 décembre.
« Nous demandons un non-lieu dans cette affaire qui constitue une des plus graves violations de la liberté de la presse que l’Algérie ait connue depuis des années. Hassan Bourras doit recouvrer la liberté, et reprendre au plus tôt ses activités de journaliste. Il serait aberrant qu’un journaliste soit condamné, pour diffamation, à une peine aussi lourde et aussi inique alors qu’il n’a fait qu’exercer son métier », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Bourras, correspondant à El Bayadh de plusieurs quotidiens, dont « El Djazaïri » (journal régional d’Oran) et « El Youm » (quotidien national), et correspondant de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, a été emprisonné entre le 6 novembre et le 2 décembre. Deux articles parus dans « El Djazaïri » seraient à l’origine de sa condamnation, particulièrement sévère. Dans l’un, le journaliste révélait que l’épouse du procureur local avait falsifié un document administratif pour se faire embaucher. Dans un autre, il révélait un trafic foncier à El Bayadh impliquant des notables. Bourras a en sa possession toutes les preuves sur ces deux affaires, ainsi que des témoignages venant confirmer ces révélations.