(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Víctor Manuel Tinoco Rubi, gouverneur de l’État de Michoacán, RSF « proteste contre les pressions dont est victime Ángel Méndez, correspondant des quotidiens « Panorama » et « La Voz de Michoacán » à Coahuayana. L’organisation considère que l’interrogatoire qu’a subi le journaliste afin qu’il révèle ses sources et la surveillance policière dont […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Víctor Manuel Tinoco Rubi, gouverneur de l’État de Michoacán, RSF « proteste contre les pressions dont est victime Ángel Méndez, correspondant des quotidiens « Panorama » et « La Voz de Michoacán » à Coahuayana. L’organisation considère que l’interrogatoire qu’a subi le journaliste afin qu’il révèle ses sources et la surveillance policière dont il est l’objet « constituent une violation de la liberté de la presse car elles remettent en cause le principe essentiel du journalisme qu’est la protection du secret des sources. » RSF déplore également les déclarations du gouverneur qui avait accusé l’ensemble des journalistes ayant repris ces informations d’être des « déstabilisateurs de l’État ». Dans sa lettre, Robert Ménard, secrétaire général de RSF, demande au gouverneur « d’user de toute (son) influence afin que cessent les pressions dont est victime Méndez et de revenir sur vos déclarations concernant les journalistes qui auraient publié les mêmes informations que ce dernier ».
Le 2 mars 2000, deux policiers se sont présentés au domicile de Méndez et l’ont conduit dans un poste de police pour l’interroger sur ses sources d’informations. Le jour même, le journaliste avait publié des informations sur des affrontements entre l’armée et des éléments supposés du groupe armé d’opposition Armée populaire révolutionnaire (EPR, Ejército Popular Revolucionario). Depuis, le domicile du journaliste est placé sous surveillance policière. Toujours le 2 mars, le gouverneur de l’État aurait lui-même accusé l’ensemble des journalistes ayant repris ces informations d’être des « déstabilisateurs de l’État ».