(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse abrégé de RSF, daté du 26 février 2009: REPORTERS SANS FRONTIÈRES REND PUBLIQUE UNE LETTRE À BARACK OBAMA ET HILLARY CLINTON, À L’OCCASION DE LA SORTIE DU RAPPORT DU DÉPARTEMENT D’ÉTAT SUR LES DROITS DE L’HOMME Au lendemain de la publication, le 25 février 2009, du rapport annuel […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse abrégé de RSF, daté du 26 février 2009:
REPORTERS SANS FRONTIÈRES REND PUBLIQUE UNE LETTRE À BARACK OBAMA ET HILLARY CLINTON, À L’OCCASION DE LA SORTIE DU RAPPORT DU DÉPARTEMENT D’ÉTAT SUR LES DROITS DE L’HOMME
Au lendemain de la publication, le 25 février 2009, du rapport annuel du Département d’État américain sur les droits de l’homme, Reporters sans frontières rend publique une lettre récemment adressée au président Barack Obama et à la secrétaire d’État, Hillary Clinton. « La promotion des droits de l’homme est un élément essentiel de notre politique étrangère », a assuré Hillary Clinton dans la préface du rapport du Département d’État. Tel n’a pas été le cas sous la précédente administration américaine et la lettre de Reporters sans frontières revient en priorité sur les graves dérives dont le gouvernement des États-Unis s’est rendu responsable au nom de la « guerre contre le terrorisme », tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de ses frontières.
A l’attention de
Monsieur Barack Hussein Obama
Président des États-Unis d’Amérique
Maison Blanche, Washington DC
Madame Hillary Rodham Clinton
Secrétaire d’État
Département d’État, Washington DC
Paris, le 17 février 2009
Monsieur le Président,
Madame la Secrétaire d’État,
Reporters sans frontières, organisation internationale de défense de la liberté de la presse, souhaite attirer votre attention sur la situation des journalistes dans un certain nombre de pays qui figurent au rang des priorités diplomatiques des États-Unis d’Amérique. Vous vous êtes fait vous-même le porte-parole, Monsieur le Président, de la lutte pour le droit à informer et à être informé lors d’un déplacement au Soudan en 2006, quand vous avez déclaré : « La liberté de la presse est comme entretenir un jardin. Ce n’est jamais terminé. » Ces mots ne sont pas sans rappeler ceux du président Thomas Jefferson : « Notre liberté ne peut être garantie sauf par la liberté de la presse, dont la limitation nous ferait courir le risque de perdre les deux. »
Nous estimons nécessaire la participation active du pays du Premier amendement à la promotion des droits de l’homme au sein de la communauté internationale, et en particulier dans des régions de la planète où ces droits sont régulièrement bafoués. Le décret signé le 22 janvier 2009, qui doit mettre fin au scandale humanitaire et juridique que représente le camp de détention de Guantanamo, nous paraît constituer à ce titre un signal important. Nous attendons, par ailleurs, que le nouveau Congrès vote enfin une « loi-bouclier » fédérale garantissant aux journalistes le privilège du secret des sources épargnant à ces derniers des peines de prison ferme comme il y en eut sous la précédente mandature, période de recul des libertés publiques. Il y va non seulement de la défense d’un principe fondamental du journalisme d’investigation, mais aussi de la qualité de l’information que le public américain est en droit d’attendre.
Pour lire la lettre intégrale, cliquer ici: http://www.rsf.org/article.php3?id_article=30402