(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières souhaite attirer l’attention de la communauté internationale sur le sort du blogueur Nay Phone Latt ( http://www.nayphonelatt.net/ ), arrêté le 29 janvier 2008, et condamné, le 10 novembre, à vingt ans et six mois de prison. L’un des comiques les plus connus du pays, le comédien Zarganar, est détenu dans […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières souhaite attirer l’attention de la communauté internationale sur le sort du blogueur Nay Phone Latt ( http://www.nayphonelatt.net/ ), arrêté le 29 janvier 2008, et condamné, le 10 novembre, à vingt ans et six mois de prison. L’un des comiques les plus connus du pays, le comédien Zarganar, est détenu dans ces conditions très difficiles après avoir été condamné à 59 ans de prison pour avoir critiqué le régime birman sur Internet.
« En ce jour de triste anniversaire pour Nay Phone Latt, nous lançons une pétition pour demander sa libération ainsi que celle de Zarganar. Ils n’ont aucunement mérité cette sanction et doivent être libérés. Le seul tort de Nay Phone Latt est de s’être trouvé en possession d’un film considéré subversif par la junte au pouvoir. Zarganar n’a fait que s’exprimer pour être condamné. Leurs procès étaient de véritables mascarades dirigées par des tribunaux spéciaux dépendant directement du pouvoir. L’attention de la communauté internationale, notamment celle d’Ibrahim Gambari, l’envoyé spécial de Ban-Ki-Moon qui doit se rendre prochainement en Birmanie, est plus que nécessaire dans cette entreprise », a déclaré l’organisation.
Le 29 janvier 2008, Nay Phone Latt, 28 ans, a été arrêté avec plusieurs militants de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), qui ont été relâchés quelques heures plus tard. Le 10 novembre, un tribunal spécial réuni au sein de la prison d’Insein l’a condamné à vingt ans et six mois de prison. La juge Daw Soe Nyaam avait énoncé trois peines: deux ans pour violation de l’article 505 (b) du code pénal qui punit la « diffamation de l’Etat », trois ans et six mois pour violation de l’article 32 (b) du Video Act et enfin quinze ans de prison pour violation de l’article 33 (a) de l’Electronic Act.
Le blogueur souffre d’un problème aux yeux mais les autorités de la prison l’empêchent de consulter un médecin. Il est libérable en 2028.
Reporters sans frontières lui a décerné un prix, le 4 décembre 2008, ainsi qu’à Zarganar, condamné à 45 ans de prison en vertu de l’Electronic Law, le 21 novembre. Rédacteur de l’un des blogs les plus consultés à l’intérieur et à l’extérieur du pays par les internautes birmans, il tâchait de se faire le vecteur de la critique populaire lorsque le cyclone Nargis a frappé le pays, en mai 2008. Sur Internet, il a notamment reproché aux autorités leur mauvaise gestion de l’aide humanitaire.
Le comédien a été condamné à une peine complémentaire de quatorze ans supplémentaires de prison pour « offenses ». Sa peine s’achève en 2067.
Signez la pétition sur http://www.rsf.org
Mise à jour du cas Zarganar: http://ifex.org/fr/content/view/full/99184
Mise à jour du cas Nay Phone (Phon) Latt: http://ifex.org/fr/content/view/full/98684