Le rapport "Entre liberté et exactions, le paradoxe des médias au Kurdistan irakien" a pour ambition de saisir la complexité de la situation de la région.
(RSF/IFEX) – Le 3 novembre 2010 – Tout le monde s’accorde à dire que la liberté de la presse au Kurdistan irakien est plus grande que dans les régions environnantes, et qu’avec ses 850 médias et 5 000 journalistes, la situation s’est considérablement améliorée au cours des dix dernières années.
Et pourtant . . .
En deux ans, les agressions de journalistes n’ont cessé de se multiplier de la part des forces de l’ordre et des forces de sécurité des deux grandes formations politiques que sont le Parti démocratique du Kurdistan de Massoud Barzani et l’Union patriotique du Kurdistan de Jalal Talabani.
Deux journalistes ont payé de leur vie le ton de leurs articles.
L’assassinat de Sardhast Osman en mai 2010 a généré un climat de peur au sein de la profession. Aujourd’hui, l’incompréhension est profonde entre les autorités et les professionnels des médias. Aucun des deux camps ne semble accepter le rôle et la nécessité de l’autre.
Le rapport d’enquête que Reporters sans frontières publie aujourd’hui, intitulé « Entre liberté et exactions, le paradoxe des médias au Kurdistan irakien », a pour ambition de saisir la complexité de la situation, en revenant notamment sur l’origine de ces médias dans l’histoire politique de la région. Dans ce rapport, l’organisation adresse des recommandations aux autorités du Kurdistan irakien, ainsi qu’aux journalistes de la région.