(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF : Six mois après la disparition de Fred Nérac et Hussein Osman, l’enquête se poursuit Lundi 22 septembre 2003, cela fera exactement six mois que le cameraman français Frédéric Nérac et l’interprète de nationalité libanaise Hussein Othman, de la chaîne de télévision britannique ITN, ont disparu […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF :
Six mois après la disparition de Fred Nérac et Hussein Osman, l’enquête se poursuit
Lundi 22 septembre 2003, cela fera exactement six mois que le cameraman français Frédéric Nérac et l’interprète de nationalité libanaise Hussein Othman, de la chaîne de télévision britannique ITN, ont disparu sans laisser de traces, aux premiers jours de la guerre en Irak près de Bassorah (sud du pays).
Depuis début juin, une enquête officielle de la police militaire britannique (Royal Military Police) a été ouverte. Elle se déroule en ce moment sur le terrain de manière concrète (fouilles, recueil de témoignages). Les enquêteurs ne disposent pas à ce jour d’informations probantes concernant le sort des deux journalistes de la chaîne britannique privée ITN.
Les relations entre les autorités françaises et britanniques dans le cadre de cette affaire sont bonnes. La coopération avec les autorités américaines commence par ailleurs à porter ses fruits.
L’épouse du cameraman français Frédéric Nérac, Fabienne Nérac, se tient disponible pour répondre aux questions des journalistes. Pour la contacter, vous pouvez passer par l’intermédiaire de Reporters sans frontières en appelant au : +33 1 44 83 84 84.
Rappel des faits
Au second jour de l’intervention anglo-américaine en Irak, le 22 mars 2003, une équipe de quatre journalistes non incorporés de la chaîne indépendante britannique ITN essuie des tirs lors de combats entre des forces irakiennes et des Marines américains, près de Bassorah (sud de l’Irak). Le reporter de guerre britannique Terry Lloyd, 51 ans, est très vraisemblablement tué par des tirs américains. Son collègue, le cameraman belge Daniel Demoustier, qui se trouve dans le même véhicule 4×4 estampillé « TV », est blessé. Après avoir échappé aux tirs en se cachant dans un fossé, il est rapatrié sur le Koweït par un journaliste anglais qui passait sur la route. Frédéric Nérac, 43 ans, et son interprète libanais Hussein Othman, 28 ans, qui conduisaient un second véhicule estampillé « TV », disparaissent sans laisser de traces.
Le 3 avril, le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, interpellé par Fabienne Nérac, l’épouse de cameraman disparu, lors d’une conférence de presse à Bruxelles répond : « Je vous fais la promesse personnelle que nous travaillerons à découvrir ce qui s’est passé. » Le 7 mai, les cartes professionnelles des deux journalistes sont retrouvées au siège du parti Baas à Al-Zoubair, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bassorah. Si les autorités britanniques s’opposent tout d’abord à l’ouverture d’une enquête officielle, arguant qu’ITN doit préalablement apporter la preuve qu’un crime de guerre a été commis, elles en acceptent le principe fin mai 2003. Les recherches sur le terrain, conduites par la police militaire royale britannique, commencent début juin.