Moez Jemai a vu un responsable de la police politique inciter le surveillant à se diriger vers lui.
(OLPEC/IFEX) – Tunis, le 12 décembre 2009 – Aujourd’hui 12 décembre, le reporter de Radio Kalima à Gabès a été violemment agressé par un surveillant d’hôpital qui est en même temps le responsable de la cellule du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), alors qu’il couvrait un sit-in organisé par des ouvrières de l’hôpital régional de Gabès.
Le journaliste Moez Jemai a vu le responsable de la police politique, présent sur les lieux, inciter le surveillant à se diriger vers lui ; ce dernier a exigé de M. Jemai qu’il justifie sa qualité, lorsque ce dernier a présenté sa carte de presse, le surveillant s’est jeté sur lui en le frappant et en l’insultant en des termes vulgaires l’accusant d’appartenir à des media hostiles au régime.
Moez Jemai a tenté de l’arrêter, mais il continuait à le frapper et à l’injurier ; il lui a finalement arraché son appareil photo qu’il a écrasé au sol, sous le regard approbateur du responsable de la police politique qui filmait la scène.
L’Observatoire :
– condamne cette lâche agression contre un journaliste qui ne faisait qu’exercer sa profession ;
– en fait assumer l’entière responsabilité aux autorités et exige que l’auteur et l’instigateur soient sanctionnés ;
– déplore l’état de dégradation de la liberté de la presse à laquelle la Tunisie est parvenue aujourd’hui ;
– assure monsieur Moez Jemai de son entière solidarité et appelle la société civile à le soutenir.