(RSF/IFEX) – Le 15 octobre 2008, Reporters sans frontières a demandé la clémence des autorités judiciaires pour Jason Nicholas, photographe indépendant du quotidien privé « New York Post », actuellement emprisonné à Rikers Island (État de New York), pour violation de sa liberté conditionnelle. Une nouvelle audition pour une éventuelle remise en liberté conditionnelle était prévue le […]
(RSF/IFEX) – Le 15 octobre 2008, Reporters sans frontières a demandé la clémence des autorités judiciaires pour Jason Nicholas, photographe indépendant du quotidien privé « New York Post », actuellement emprisonné à Rikers Island (État de New York), pour violation de sa liberté conditionnelle. Une nouvelle audition pour une éventuelle remise en liberté conditionnelle était prévue le 15 octobre devant un juge administratif. Nicholas était l’un des quarante journalistes arrêtés alors qu’ils assuraient la couverture de la Convention nationale républicaine, le 1er septembre à St. Paul (Minnesota). Alors que la plupart des charges contre les autres journalistes ont été abandonnées, Nicholas est toujours mis en examen pour « obstruction à la justice ».
« Les charges qui pèsent encore sur lui diminuent ses chances d’être libéré sur parole », a estimé son avocat, Wylie Stecklow. « Jason est un remarquable exemple de réinsertion réussie. Il n’a pas brisé sa liberté conditionnelle avec l’intention de commettre un acte criminel. Il était à la Convention pour travailler, ce qui en soi est une chose positive. L’infraction qu’il a commise devrait être considérée comme une violation d’ordre technique, et le jugement devrait en tenir compte. S’il devait en être autrement, la confiance de l’opinion publique dans l’intégrité du système correctionnel et de la mise en liberté conditionnelle serait ébranlée. »
« Le fait que Jason Nicholas n’avait pas en sa possession les documents appropriés pour se déplacer dans un autre État n’est pas une raison suffisante pour le renvoyer en prison. Pour mener à bien son travail, un journaliste doit pouvoir voyager librement. Au bout du compte, il serait absurde que Jason Nicholas soit emprisonné, de fait, pour l’activité qui a permis sa pleine réinsertion dans la société », a déclaré Reporters sans frontières.
L’organisation internationale de défense de la liberté de la presse a écrit au juge administratif saisi de l’affaire pour demander que les charges retenues contre le journaliste dans la municipalité de St. Paul n’influencent pas sa décision, et que le journaliste soit relâché. « Jason n’aurait pas dû être arrêté simplement pour avoir fait son travail. Nous avons dénoncé les arrestations du Minnesota comme excessives et abusives. Le fait que Jason Nicholas n’ait pas été blanchi comme les autres journalistes est incompréhensible et injuste », a affirmé l’organisation de défense de la liberté de la presse. « Tout en comprenant qu’il doit y avoir des suites après une violation de liberté conditionnelle, nous pensons que, dans ce cas, la peine doit être proportionnée à l’infraction. »
Nicholas, qui est déjà incarcéré depuis plus de quatre semaines, risque jusqu’à quatorze mois de prison.