(RSF/IFEX) – RSF s’indigne de la tentative d’intimidation dont a été victime, le 12 mars 2005 à Quilmes (sud-est de Buenos Aires), Daniel Otero, co-producteur de l’émission d’investigation « Puntodoc » sur Azul TV. Cet acte fait suite à plusieurs menaces dirigées contre le journaliste et à l’agression de son fils, Juan Manuel Otero, 19 ans, le […]
(RSF/IFEX) – RSF s’indigne de la tentative d’intimidation dont a été victime, le 12 mars 2005 à Quilmes (sud-est de Buenos Aires), Daniel Otero, co-producteur de l’émission d’investigation « Puntodoc » sur Azul TV. Cet acte fait suite à plusieurs menaces dirigées contre le journaliste et à l’agression de son fils, Juan Manuel Otero, 19 ans, le 25 décembre 2004.
« Nous protestons contre l’apparente impunité dont semblent bénéficier des agresseurs qui, non contents de harceler un journaliste, s’en prennent à son entourage. Nous demandons qu’une enquête approfondie éclaircisse la responsabilité des autorités locales dans cette affaire. Nous exigeons, de façon générale, que la liberté de la presse soit respectée dans la région concernée », a déclaré RSF.
En septembre 2004, une enquête de « Puntodoc » conduite par Otero avait révélé des absences de ravitaillement, et parfois des livraisons de nourriture avariée, dans les cantines scolaires de la commune de Florencio Varela (grande banlieue sud de Buenos Aires). L’enquête avait mis en cause le maire, Julio Pereyra, et l’ancien président du Conseil scolaire, Genaro Simioli. Otero avait alors reçu des menaces anonymes sans conséquences.
Le 25 décembre suivant, son fils avait été violemment agressé par une bande de sept individus parmi lesquels figurait Daniel Pereyra, le fils du maire. La jeune victime, blessée au nez et au visage, avait sollicité l’aide de la police qui l’avait éconduite. La plainte déposée par le jeune homme avait été transmise au juge au bout de dix jours au lieu des 72 heures prévues dans la procédure. La police avait, en outre, refusé d’inscrire la qualification d' »agression » dans la plainte et l’avait remplacée par celle de « bagarre généralisée ».
Le 12 mars 2005, la vitre du véhicule de Daniel Otero a été brisée et un couteau a été placé sur le siège avant en guise d’avertissement. La voiture était stationnée près de la maison de la mère du journaliste à Quilmes. La protection policière entourant la maison à la demande du journaliste venait d’être levée sans préavis, malgré la promesse du juge, 24 heures auparavant, de la maintenir.
Le 19 mars, la juge Claudia Varela, chargée d’instruire l’agression de Juan Manuel Otero, a refusé de prendre les dépositions de deux témoins et de recevoir l’avocate de la famille. Jusqu’au 11 mars, celle-ci n’a pas eu accès au dossier.
Interviewé lors de l’enquête de « Puntodoc », Mario Lettieri, directeur du journal « Varela al Día », a été agressé le 27 février dans les mêmes conditions que Juan Manuel Otero. Le fils de l’ancien président du Conseil scolaire et le frère d’un membre de ce Conseil figuraient parmi les agresseurs.