(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF, daté du 1er mars 2001 : Un journaliste tué à la frontière avec les États-Unis Dans une lettre adressée à Víctor Emilio Anchondo Paredes, gouverneur intérimaire de l’État de Chihuahua (nord du pays), Reporters sans frontières (RSF, www.rsf.fr) a exprimé sa préoccupation après l’assassinat de José […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF, daté du 1er mars 2001 :
Un journaliste tué à la frontière avec les États-Unis
Dans une lettre adressée à Víctor Emilio Anchondo Paredes, gouverneur intérimaire de l’État de Chihuahua (nord du pays), Reporters sans frontières (RSF, www.rsf.fr) a exprimé sa préoccupation après l’assassinat de José Luis Ortega Mata, de l’hebdomadaire Semanario de Ojinaga. L’organisation a demandé aux autorités de tout mettre en oeuvre afin que les mobiles du meurtre soient établis et que ses auteurs soient punis. « Les États du nord du Mexique, frontaliers avec les États-Unis, constituent une région particulièrement dangereuse pour les journalistes », a déclaré Robert Ménard, sécretaire général de RSF. Au moins deux autres journalistes ont été tués dans le cadre de leur travail dans l’État de Chihuahua depuis 1991.
Selon les informations recueillies par RSF, José Luis Ortega Mata, directeur de publication de l’hebdomadaire Semanario de Ojinaga, a été abattu de deux balles dans la tête, le 19 février 2001. Un portrait-robot des deux tueurs a pu être établi. Publié à Ojinaga, dans l’État de Chihuahua, cet hebdomadaire est distribué dans le nord de l’État et de l’autre côté de la frontière, à Odessa et Midlan, dans l’État du Texas. Dans l’édition du 15 février, le journaliste avait publié des informations sur le trafic de drogue dans la région. Les enquêteurs n’écartent pas non plus l’hypothèse d’un crime passionnel. Journaliste depuis quinze ans, José Luis Ortega Mata avait été directeur de l’hebdomadaire Prensa Libre. Dernièrement, il avait été élu président de l’Association de photographes et cameramen d’Ojinaga.
Au moins deux autres journalistes ont déjà été tués pour leur travail dans l’État de Chihuahua depuis 1991 : Víctor Manuel Oropeza, éditorialiste du quotidien El Diario de Juárez, assassiné le 4 juillet 1991, et Jessica Elizalde de Leon, journaliste à Radio Centro et FM 106, assassiné le 15 mars 1993 de deux balles dans la tête à Ciudad Juárez.