Omar Rassim Al-Qayssi est mort des suites de ses blessures suite à un attentat à la voiture piégée.
(RSF/IFEX) – Le 14 décembre 2010 – Le journaliste et présentateur de la chaîne satellitaire Al-Anbar, Omar Rassim Al-Qayssi est mort des suites de ses blessures, le 12 décembre 2010, suite à un attentat à la voiture piégée dans le centre-ville d’Al-Anbar (167 km à l’est de Bagdad).
Reporters sans frontières espère qu’une enquête sera ouverte et que les coupables seront amenés devant les tribunaux.
L’organisation est révolté par la pratique des attentats suicides, qui cherchent à tuer le plus grand nombre de civils. Les journalistes, de part leur mission qui consiste à couvrir des évènements publics, en sont régulièrement les victimes collatérales. Sept journalistes irakiens ont été directement visés par des attentats terroristes depuis mai 2010. Aucune affaire n’a jamais été élucidée.
L’attentat visait l’entrée des bâtiments officiels du gouvernement local. Environ vingt personnes ont trouvé la mort, une trentaine d’autres ont été blessées. Une dizaine de voitures ont été détruites par la déflagration.
Reporters sans frontières dénonce également les entraves au travail des journalistes perpétrées par les forces de sécurité. Dépêché sur les lieux pour couvrir ce dernier attentat, le photographe de presse et correspondant pour l’hebdomadaire Al-Anbar, Saddam Mehdi, a été interpellé par les forces de police et détenu pendant une heure. Son matériel a été confisqué.
Par ailleurs, le 13 décembre 2010, une équipe du quotidien d’information politique Al-Mada a été empêchée de couvrir les inondations qui ont touché le quartier de Sadr City, à Bagdad, suite à des pluies diluviennes ces derniers jours. Parvenus au centre-ville, dans les circonscriptions 2 et 3, les journalistes ont été interpellés par la police, qui leur a demandé de quitter les lieux, répondant à un ordre de la municipalité. Devant la menace des forces de sécurité, la direction du quotidien a rappelé son équipe.
Reporters sans frontières condamne le blocage dans l’accès à l’information dont sont victimes les journalistes dans le pays. A ce jour, l’organisation a recensé de nombreux cas de violences à l’encontre des professionnels des médias. L’organisation appelle les autorités à permettre aux journalistes d’effectuer leur travail sans être inquiétés.