Conduit aussitôt à l'hôpital, José Yordi Veras Rodríguez a subi une intervention chirurgicale et se trouve désormais hors de danger.
(RSF/IFEX) – Les journalistes de Santiago de los Caballeros craignent pour leur sécurité depuis l’attentat dont a été victime, le 2 juin 2010, José Yordi Veras Rodríguez, présentateur et directeur d’un programme de débats au sein de la chaîne privée Boreal Televisión-Canal 25. Le journaliste, atteint au maxillaire et au cou, a été heureusement hospitalisé à temps. Le pronostic vital n’est pas engagé, selon ses médecins. Le mobile de l’attentat reste à établir.
José Yordi Veras Rodríguez, par ailleurs avocat, défendait des dossiers parfois sensibles, ce qui pourrait constituer une piste. Ce drame rappelle néanmoins que la République Dominicaine, loin de sa réputation touristique rassurante, demeure un pays à risques. Les professionnels des médias osant s’emparer de sujets tels que le narcotrafic ou la corruption s’exposent toujours à des représailles, des attentats et des menaces.
L’attaque est survenue peu après six heures du matin, alors que José Yordi Veras Rodríguez s’apprêtait à stationner sa voiture sur le parking de la chaîne Boreal Televisión-Canal 25. Un individu cagoulé a surgi et ouvert le feu en direction de la fenêtre avant gauche du véhicule. Conduite aussitôt à l’hôpital par des employés du média, la victime a subi une intervention chirurgicale et se trouve désormais hors de danger.
C’est dans cette même ville de Santiago de los Caballeros qu’a été assassiné, en août 2008, le cameraman de la chaîne privée Teleunión, Normando García. Ce nouvel attentat appelle à une véritable mobilisation, pour l’instant insuffisante, des autorités en faveur de la protection des journalistes et collaborateurs de la presse. Reporters sans frontières espère également que justice sera rendue dans cette affaire et qu’un mobile apparaîtra rapidement.
José Yordi Veras Rodríguez est le fils de Ramón Antonio Veras, avocat et défenseur reconnu des droits de l’homme, opposant historique sous la dictature du général Rafael Leonidas Trujillo (1930-1961).