Après avoir subi de mauvais traitements par les services de renseignement, qui l’ont longuement interrogé, Fatima Khaled Saâd, a été admise d’urgence à l’hôpital.
(RSF/IFEX) – Le 27 juillet 2012 – Reporters sans frontières a appris l’arrestation de la citoyenne-journaliste Fatima Khaled Saâd, par une brigade de la sûreté d’Etat de Lattaquié, le 28 juin 2012. Elle est maintenue en détention depuis un mois.
“Nous prenons connaissance chaque jours, de nouvelles atteintes à la liberté d’information, qui avaient été dissimulées par le régime. Il semblerait que le seul crime commis par Fatima Saâd est d’avoir eu en sa possession des chants à la gloire de la jeunesse syrienne et de sa révolte contre le régime. Sa détention arbitraire, au cours de laquelle elle a subi de nombreuses violences physiques et psychologiques, doit prendre fin. Nous appelons à sa libération immédiate et sans condition tout comme celle des autres journalistes et citoyens-journalistes incarcérés en Syrie”, a déclaré Reporters sans frontières.
Le 28 juin 2012, les forces de sécurité ont arrêté Khaled Saad, son fils et sa fille, Fatima. A l’issue de la perquisition du domicile, l’ordinateur de Fatima a été saisi ainsi que son appareil photo numérique, une carte mémoire et son téléphone. Si son père et son frère ont été relâchés, Fatima, après avoir subi de mauvais traitements par les services de renseignement, qui l’ont longuement interrogé, a été admise d’urgence à l’hôpital militaire de Lattaquié. Elle a, par la suite, été transférée au siège des services de renseignements militaires, à Damas, le 17 juillet 2012. D’après certaines sources, elle serait détenue à la section 291. Reporters sans frontières s’inquiète pour l’état de santé de la jeune femme.
Le sort réservé par Damas aux opposants au régime, justifie les craintes quant à la situation de Fatima Saâd. Il est manifeste que ses activités et son passif sont de nature à mettre sa vie en danger.