(RSF/IFEX) – Le 5 janvier 2004, Mohammed El-Brini, directeur de la rédaction du quotidien national « Al-Ahdath Al-Maghribia », a reçu une lettre piégée en guise de voeux de bonne année. La police a ouvert une enquête. RSF condamne fermement ce geste et demande aux autorités marocaines de mener une enquête approfondie pour déterminer la provenance de […]
(RSF/IFEX) – Le 5 janvier 2004, Mohammed El-Brini, directeur de la rédaction du quotidien national « Al-Ahdath Al-Maghribia », a reçu une lettre piégée en guise de voeux de bonne année. La police a ouvert une enquête.
RSF condamne fermement ce geste et demande aux autorités marocaines de mener une enquête approfondie pour déterminer la provenance de cette lettre et ses auteurs.
« Celui qui a ouvert l’enveloppe, au siège de la rédaction, a remarqué la présence de fils et d’éléments anormaux. Nous avons immédiatement apporté la lettre à la police. Pour nous, la signature est claire : il s’agit de mouvements intégristes islamistes. C’est la prolongation des attentats du 16 mai de Casablanca, par d’autres moyens », a déclaré El-Brini à RSF.
« Al-Ahdath Al-Maghribia », journal proche du parti socialiste, a été l’objet de menaces répétées ces derniers temps, par voie postale et par courriers électroniques. La ligne éditoriale du quotidien, hostile à tout mouvement et parti islamiste, quels qu’ils soient, n’a pas hésité à condamner l’ensemble des forces islamistes au lendemain des attentats. Toujours selon El-Brini, « la police a pu identifier la nature de l’explosif contenu dans la lettre qui serait semblable à celui utilisé lors des attentats ».
Par ailleurs, RSF rappelle que des lettres piégées ont été envoyées, début décembre 2003, à quatre journalistes koweïtiens, travaillant pour les principaux quotidiens du pays (consulter l’alerte de l’IFEX du 11 décembre 2003). Une enquête est en cours, mais la piste d’un attentat visant à intimider ces journalistes n’est pas exclue.