Le jour du coup d’État, les putschistes ont contraint tous les médias du pays à fermer.
MISE À JOUR: Après le black-out, la censure militaire (RSF, 18 avril 2012)
(MFWA/IFEX) – Un black-out a été imposé aux médias par la junte militaire qui a monté le coup d »etat en Guinée-Bissau le 12 avril 2012.
La source de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) du pays a rapporté que le jour du coup d’état, les putschistes ont contraint tous les médias du pays à fermer.
La source a affirmé pendant la nuit du même jour que des militaires ont confisqué une caméra appartenant à l’équipe des reporters locaux de RTP-Africa, un service portugais, après avoir lancé des menaces de mort à leur endroit. Le propriétaire du site web d’informations DITADURA DE CONSENSO aurait été torturé par les militaires.
Ce dernier acte de censure a aggravé l’environnement médiatique déjà répressif de la Guinée-Bissau. Les journalistes du pays se sont imposé l’autocensure en raison du traitement sévère qui leur a été infligé par les forces de sécurité et des personnalités puissantes ayant de rapports étroits avec des barons de la drogue.
A part le climat de peur, les médias en Guinée-Bissau ont subi et exercé dans des conditions économiques et politiques difficiles. Il n’existe qu’environ cinq journaux et quelques stations de radio et de télévision, y compris le service d’Etat Radio Televisao de Guinea-Bissau (RTGB).