Les journalistes continuent de faire face à des intimidations intolérables, y compris l'emprisonnement pour les empêcher de faire leur travail, a déclaré la FIJ.
(FIJ/IFEX) – 20 août 2009 – La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a demandé aujourd’hui la libération des journalistes et l’arrêt des menaces, harcèlement, attaques et arrestations des journalistes en Somaliland.
« En Somaliland, les journalistes continuent de faire face à des intimidations intolérables, y compris l’emprisonnement pour les empêcher de faire leur travail, » a déclaré Gabriel Baglo, Directeur de bureau Afrique de la FIJ. « Cette pratique tend à étoufer le journalisme indépendant surtout en direction des autorités publiques ».
Le 30 juillet, Fowsi Suleyman Awbindi, qui travaille pour la radio Horyaal, a été arrêté par la police à Buro pour diffusion de « fausses informations ». Il n’a été ni déféré au parquet, ni fait l’objet d’une inculpation formelle, mais reste toujours gardé à vue par la police.
Le jeudi 13 août, la police de Somaliland a arrêté à Berbera le journaliste en ligne Yasin Jama Ali pour avoir publié des opinions du public sur http://www.berberanews.com, un site Web pour lequel il travaille. Le procureur a retenu contre Yasin Jama Ali et le rédacteur-en-chef du site Web Mohamed Said Abdullahi (absent) des charges de « propagation de scandales contre la nation ». Yasin est depuis lors gardé à vue par la police.
Selon des sources de NUSOJ en Somaliland, les avis incriminés ont été recueillis auprès du grand public sur les prochaines élections, l’utilisation abusive des ressources tirées du port maritime de Berbera au profit d’un parti politique et la critique aux autorités de Somaliland pour leur absence de réaction. Yasin Jama est également collaborateur de radio Horyaal, interdite en Somaliland.
Selon des journalistes basés à Hargeisa, la capitale, quatre hommes armés (des gangsters) avaient attaqué et battu sévèrement le journaliste Ali Adan Dahir à Erigabo le lundi 17 août. La police a arrêté les quatre suspects le même jour mais le gouverneur d’Erigabo les a fait libérer le 18 août.
« Nous exprimons notre grande préoccupation face à la détérioration de la situation de la liberté de la presse en Somaliland. Des journalistes honnêtes continuent d’être attaqués et intimidés. Des entreprises de presse indépendantes sont également ciblées et menacées » a déclaré Omar Faruk Osman, Secrétaire général de NUSOJ.
La FIJ appelle les autorités du Somaliland à mettre un terme à la détérioration de la liberté de la presse dans ce pays, et à créer les conditions pour que les journalistes et les médias puissent travailler librement et en toute sécurité en vue des prochaines élections.