Shoukri Ahmed Ratib Abu Bourghoul aurait été délibérément visé par un groupe d’individus armés alors qu’il rentrait chez lui dans la ville de Darya après avoir animé son émission hebdomadaire à la radio Damas.
(RSF/IFEX) – Le 2 janvier 2012 – Le journaliste Shoukri Ahmed Ratib Abu Bourghoul, blessé par une balle reçue en pleine tête le 30 décembre dernier, a succombé à ses blessures, le 2 janvier 2012, à l’hôpital.
D’après les informations recueillies, Shoukri Abu Bourghoul aurait été délibérément visé par un groupe d’individus armés, alors qu’il rentrait chez lui, dans la ville de Darya (près de Damas) après avoir animé son émission hebdomadaire à la radio Damas. Blessé sous l’oeil, il a été immédiatement transféré à l’hôpital.
Reporters sans frontières condamne cet assassinat et demande aux observateurs de la Ligue arabe de se rendre sur place afin d’enquêter sur cet incident.
Né en 1956, le journaliste avait commencé à travailler en 1980 avec le journal pro-gouvernemental Al-Thawra. Il a par la suite exercé la fonction de directeur adjoint du département de la censure au sein de ce même journal, tout en animant des émissions pour la radio Damas.
Reporters sans frontières rappelle que Basil Al-Sayed, journaliste-citoyen, a été tué à Homs le 29 décembre, alors qu’il filmait un énième bain de sang dans le quartier de Bab Amr. Visé à la tête par les forces de sécurité, il est décédé au cours de son transfert à l’hôpital. Il avait 24 ans. Le photographe et vidéaste Ferzat Jarban avait quant à lui été assassiné le 20 novembre dernier à Homs.
Reporters sans frontières avait alors demandé aux observateurs de la Ligue arabe, actuellement en Syrie, d’enquêter sur la mort de Basil Al-Sayed, tout comme elle avait demandé aux observateurs de visiter les journalistes et blogueurs actuellement incarcérés à Damas et dans d’autres villes du pays.
En l’absence de réponse concrète de la part des observateurs de la Ligue arabe à ces trois demandes, Reporters sans frontières s’interroge sur l’efficacité de leur mission et craint une mascarade qui ne ferait que légitimer la répression par le régime de Damas.