Lors de l'audience, le juge a affirmé avoir tenu compte de la "reconnaissance" par Pham Minh Hoang de "ses erreurs", de sa demande de clémence, et de son engagement à ne plus appartenir à un quelconque parti politique.
(RSF/IFEX) – Le 29 novembre 2011 – Reporters sans frontières prend note de la condamnation en appel, le 29 novembre 2011, du blogueur Pham Minh Hoang, à dix-sept mois de prison ferme. La peine a été réduite par rapport à celle prononcée en première instance, qui était de trois ans d’emprisonnement. Selon le jugement, le net-citoyen devrait être libéré le 12 janvier 2012, les quinze mois passés en détention provisoire étant déduits de sa peine.
« Si nous ne pouvons qu’être satisfaits d’une réduction de peine, nous condamnons cependant la continuation de son emprisonnement pendant presque deux mois et surtout la décision de l’assigner à résidence pendant les trois prochaines années. Cette peine va à l’encontre des principes énoncés par la Constitution vietnamienne », a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire-général de Reporters sans frontières.
Les trois ans d’assignation à résidence, prononcés en première instance, ont en effet été maintenus. Lors de l’audience, le juge a affirmé avoir tenu compte de la « reconnaissance » par Pham Minh Hoang de « ses erreurs », de sa demande de clémence, et de son engagement à ne plus appartenir à un quelconque parti politique, faisant référence au parti pro-démocratique du Viet Tan. Le juge a également déclaré prendre en considération l’âge avancé de ses parents, tous deux nonagénaires, et vouloir « préserver les bonnes relations franco-vietnamiennes ».